La route de Guatapé à Bogota est longue. Nous décidons de la couper en deux. Au bout de 3 heures, nous nous arrêtons à la Réserve Naturelle du Canyon de Río Claro. Dans cet écrin de verdure, le fleuve a creusé dans son lit une gorge splendide. Plusieurs activités sont proposées comme visiter une grotte en canyoning, faire du rafting, de la tyrolienne, ou simplement se baigner et randonner sur les berges. Avec les enfants encore un peu jeunes, on a juste prévu de faire la randonnée en espérant secrètement apercevoir des animaux. Il paraît qu’il y a des singes hurleurs dans le coin. Malheureusement, malgré l’heure matinale, l’endroit est déjà envahit par des touristes et des locaux en quête de sensations fortes. Du coup bye bye les oiseaux, serpents et autres mammifères. Nous ne verrons rien à part un joli papillon aux ailes transparentes et une armée de minuscules grenouilles sur les bords du chemin.
Cela ne nous empêche pas de passer un bon moment. On admire les roches surprenantes sculptées autrefois par les eaux, les enfants se cachent dans des infractuosités, on traverse des ponts fait de brics et de brocs.
Le sentier nous permet d’admirer le rio Claro du rivage. Même si nous le longeons quasiment toute la balade, la baignade ne nous tente pas. Les derniers jours de pluie apparemment abondants ont donné aux eaux normalement cristallines une couleur chocolat. On passe notre tour.
La balade terminée, nous reprenons la route. Il était temps, le site commence à se remplir sérieusement. Des bus arrivent en masse déversant un flot ininterrompu de citadins venus se mettre au vert.
La route jusqu’à Bogota est plutôt sympa. Encore des nouveaux panneaux sur le bord des routes et des paysages de montagnes qui se succèdent.
Notre arrivée à Bogota se fait dans les bouchons. Nous devions arriver de jour, on arrivera finalement de nuit. Nous visons le garage Ivéco. On espère faire changer le barillet fracturé au Pérou, changer le pare-brise fissuré par un caillou sur les routes argentines et changer le phare cassé sur les routes chiliennes. Des petits souvenirs de notre périple dont on se serait bien passé.
A notre arrivée, le garage est fermé depuis une heure déjà mais il y a un gardien. On espère pouvoir entrer. Qui ne tente rien n’a rien et on n’est pas en France ne l’oublions pas. Encore une fois, ça passe. Le gardien appelle le patron et nous avons l’autorisation de stationner dans le parking de l’établissement pour la nuit. Le lendemain matin, le diagnostic tombe, ils ne peuvent rien pour nous. Souvent le problème des grosses chaines. Direction le garage des Artéromands où sont déjà les copains. Et voilà nos trois camping-cars en enfilade prenant la moitié du hangar.
Pendant trois jours nous en profitons pour, faire les réparations, faire des soirées avec les copains et sillonner la ville.
Les 40 ans de Franck dans un décor de rêve

la bougie d’anniversaire
Les enfants à l’assaut de leur nouveau terrain de jeux.
Chaque matin, nous rejoignons le centre de Bogota avec le bus. Enfin des voies de bus spécifiques qui permettent d’éviter les bouchons même si nous aurons une belle frayeur pour Clément lors d’un bain de foule qui a rapidement pris des airs de carnaval de Dunkerque.
Nous flânons et prenons plaisir à nous perdre dans les ruelles pleines de charme du quartier piéton de la Candelaria, l’épicentre culturel et animé de Bogota. Dans ce quartier historique aux rues pavées, un ensemble d’édifices coloniaux vieux de 300 ans et restaurés avec soin, abritent musées, restaurants, hôtels et bars, disséminés parmi des demeures colorées, des églises et des couvents. Quasiment tous les sites incontournables de Bogotá y sont concentrés.
La Plaza Bolivar est la place la plus importante de Bogota. Située en plein centre historique elle est entourée des bâtiments publics les plus importants de la ville, voir du pays : la cathédrale Primada, l’hôtel de ville, le palais de justice, le capitole ainsi que la résidence présidentielle Casa Nariño. Cette place a considérablement changé au fil des siècles et n’est plus bordée d’édifices coloniaux ; seule la Capilla del Sagrario date de l’époque espagnole. Les autres bâtiments sont plus récents et présentent différents styles architecturaux.
Au milieu de la place trône une statue en bronze de Simón Bolívar, il s’agit du premier monument public de la ville. On s’amuse à regarder les enfants nourrir ou faire s’envoler les centaines de pigeons.
Le palais Nariño est la résidence officielle du président de la République et le siège du gouvernement colombien. Le palais a été bâti entre 1906 et 1908 sur la maison natale d’Antonio Nariño, l’un des héros de l’indépendance de la Colombie.
Un peu plus loin, nous nous rendons au musée de l’or, certainement le musée le plus emblématique de la ville. Ce musée, entièrement rénové en 2008, préserve la plus grande collection d’orfèvrerie précolombienne au monde. Ce n’est pas seulement une galerie présentant les trésors trouvés dans le pays, mais plutôt une véritable plongée dans le passé de la Colombie. On y découvre les principales civilisations Quimbaya, Taironas, Muiscas ou Tolimas qui ont peuplé le pays, leur culture, leurs croyances et leur mode de vie à l’époque préhispanique. Nous en apprenons aussi un peu plus sur le travail des métaux. Avec ses 34 000 pièces d’or exposées, cette collection d’orfèvrerie préhispanique joliment est tout simplement éblouissante.
Deuxième musée incontournable à Bogota, Le musée de Botero que nous visitons le lendemain est situé à quelques mètres du musée de l’or dans une ancienne maison coloniale. Ce musée présente une belle collection d’œuvres que le plus célèbre des artistes colombiens, Fernando Botero, a donné au pays dans le but d’y diffuser les arts et la culture. En contrepartie, l’artiste avait souhaité que l’accès au musée soit entièrement gratuit, alors on en profite ! Merci l’artiste.
Principalement dédié à ses œuvres (peintures et sculptures), on y trouve également des œuvres d’artistes mondialement connus tels que Dali, Renoir, Chagall, Monet, Picasso ou Miro.
Le clou du spectacle, ce fut pour nous la Joconde déformée sous le pinceau de l’artiste, absolument géniale. Une belle grosse pomme dont on a envie de croquer les joues.
Un des patios du musée
A partir de la place Bolivar, nous empruntons la rue emblématique du centre, la carrera 7, une grande rue piétonne qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Beaucoup d’artistes de rue y sont présents quotidiennement pour amuser les nombreux passants et gagner quelques Pesos : joueurs de violon, caricaturistes, danseurs, mimes, chanteurs, humoristes de rue et beaucoup d’autres encore. C’est un endroit où on a pris plaisir à se balader.
Nous passons près du sanctuaire national Notre-Dame-des-Carmes. Il s’agit d’un temple et d’un sanctuaire catholique dédié à la Vierge Marie.
Dernier jour. Pendant la séance devoirs, Franck part faire un graffiti tour avec les Tiselfs dans le quartier de la Candelaria. Ces fresques murales sont récentes. Elles ne se sont répandues sur les murs de Bogota qu’à partir de 2013 grâce à… Justin Bieber, le chanteur canadien. Jusqu’alors, les graffitis étaient totalement interdits et avaient même coûté la vie à un jeune graffeur colombien, abattu par la police. Puis lors d’une visite, en 2013, Justin Bieber, sous protection policière, a eu l’autorisation de tagué un horrible graffiti: une feuille de cannabis avec un drapeau canadien au centre. La jeunesse de Bogota a immédiatement manifesté son mécontentement. « Pourquoi lui sous prétexte d’être une star serait autorisé à peindre des horreurs ». Depuis le street art est autorisé et la jeunesse s’en donne à cœur joie.
Ca y est, nous quittons Bogota en étant loin d’avoir tout vu mais la fin du voyage qui approche exige de faire des choix. Même si cette capitale n’a pas été un coup de coeur, nous ne regrettons pas non plus notre visite. À défaut d’être belle, la mégalopole possède tout de même quelques attraits qui méritaient d’être vus.
l’église de San Francisco, ou Nuestra Señora del Carmen, petite église de style gothique datant du XVIIe siècle
Sympa!! de jolis graffitis qui expriment une certaine créativité qu’on oublie dans nos vies quotidiennes … Bonne route et prenez soin de vous chers cousins. Bises Valérie
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belles collections variées : panneaux « animaux », d’or et de street art !
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Super sympa tous vos post. Un régal. 😉 Quelle belle aventure.
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Coucou les zamis !!
Ça faisait longtemps mais j’ai enfin pu lire une bonne partie de vos péripéties sur ton blog et que dire… c’est juste magnifique
Les enfants ont bien grandit, Aaron m’a demandé récemment si Clement était rentré pour l’inviter à la maison. Il va falloir être encore un peu patient. C’est hallucinant comme le temps passe vite, j’ai l’impression que votre départ date d’hier. Dans tous les cas profitez bien de vos dernières escapades 😘 et à très bientôt. On vous embrasse
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Je n’ai même pas signé !
Myriam maman Adam et Aaron…
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