Ca y est, dans quelques heures nous quittons la Bolivie. Nous avons un peu le cœur serré. Ce pays fut à notre grand étonnement un véritable coup de cœur. Il est magnifique, les gens généreux quand on prend le temps de les rencontrer. Ce qui nous console, c’est que l’on y repassera au moins deux semaines sur le retour.

Arrivée à la frontière. Les formalités douanes et immigration se font assez vite et en plus comme Philippe parle espagnol plutôt aisément c’est tout de suite plus simple. En 1h30, nous sommes en Argentine.

Heureux tout de même de retrouver les commodités argentines, c’est-à-dire les douches dans les stations-services, pouvoir remplir le réservoir d’eau dès qu’il est vide. La logistique était plus compliquée en Bolivie.

Notre chemin évolue au milieu de la fantastique Quebrada de Humahuaca. Il s’agit d’un canyon qui a été creusé par une rivière désormais à sec. Ses montagnes dont les strates sédimentaires sont devenues d’étonnantes formations sous le jeu de l’érosion révèlent des vagues de couleurs spectaculaires.

Notre première halte est Humahuaca, petit village situé à 2900 m d’altitude, niché au cœur de la magnifique Quebrada (gorges) du même nom.
En arrivant dans la ville, nous sommes sidérés par le nombre de touristes présents. Pourtant bien que la ville soit jolie, on ne comprend pas ce qui fait qu’ils soient si nombreux. Après, à la différence de la Bolivie, l’infrastructure hôtellière est beaucoup plus développée en Argentine. Ici, on soigne ses touristes. Il y a des hôtels dignes de ce nom, des restaurants, des bars, des magasins de souvenirs à tous les coins de rue…. En Bolivie, il faut accepter de voyager dans des conditions parfois spartiates mais plus authentiques.

Le lendemain matin, départ pour une petite balade avec point de vue, à la montagne aux 14 couleurs. Belle ascension pour Rainbow … 1400m de dénivelé positif en un peu plus d’une heure. Tous ces plis dans la roche…. on a du mal à imaginer qu’une telle régularité soit naturelle.

De retour à Humahuaca, on en profite pour manger sur le pouce des sortes de gros empanadas sur le marché du coin et pour visiter la ville.

Ses rues sont joliment pavées et ses maisons en pisé ont beaucoup de charme. On passe du bon temps à baguenauder au hasard des rues. Nous en profitons pour admirer le florilège de couleurs qu’offre l’artisanat du coin…. Les tissus sont ici une véritable institution.

L’Iglesia de la Candelaria et le Cabildo voisin, célèbre pour sa tour de l’horloge

L’escalier menant au Monumento a la Independancia

Nous rejoignons ensuite la ville de Tilcara. Ici encore, le tourisme bat son plein. Trop pour nous même si la ville est plutôt charmante et sympathique.

On part visiter la fortification précolombienne de Pucara pendant que les Artéromans profitent du wifi pour faire bosser les enfants (La contrainte un peu pénible imposée par le CNED.)
Le site de Pucara dont il ne reste que des ruines avait une importance stratégique entre le 11^ème et le 15^ème  siècle.

Retrouvailles le soir pour un resto ensemble…..

Le lendemain, dernière excursion avec les amis avant de se séparer à nouveau. Eux vont prendre le temps de descendre et nous nous ne voulons pas trop tarder pour notre rendez-vous avec les baleines. Avant de se quitter, nous faisons ensemble une excursion à la garganta del diablo. La balade dans les gorges est très sympa. Après une descente au fond de la gorge, nous longeons le lit de la rivière jusqu’à une cascade. Les enfants sont ravis de s’amuser à passer les gués. On aura du mal à les obliger de nous attendre. Lisa mettra une fois le pied dans l’eau et obligera Franck et Philippe par la force des choses à faire de même, ce qui l’amusera beaucoup.