Après une coutumière séance de ravitaillement pour remplir notre frigo, nous filons vers Playa Union, ville côtière afin de faire une virée bateau pour voir les dauphins de Commerson (appelés ici toninas ). Ce sont d’adorables petits dauphins patagons blancs et noirs (1,40m Maximum). Très vite, ils rejoignent le bateau et bondissent dans son sillage. Ils se déplacent très vite et nous accompagnent pendant une bonne vingtaine de minutes. Lisa les guette et hurle pour nous prévenir dès qu’ils reviennent à la surface. Cela amuse beaucoup les autres passagers. Nouvelle parenthèse mémorable qui nous a tous ravit. C’est fou comme on peut retrouver son âme d’enfant au contact de ces joueuses petites bêtes.
Notre deuxième étape de la journée est la visite du musée paleontologico de Trelew. Ce musée retrace l’histoire géologique de la Patagonie, riche en fossiles, notamment de dinosaures. Les différentes pièces reconstituent la Patagonie à différentes époques. On a pu admirer les squelettes de plusieurs espèces de dinosaures.
Nous y verrons également un film qui retrace la découverte en 2013, du plus grand dinosaure jamais trouvé (76 tonnes pour 40m de long). Il s’agit d’un titanosaure, vivant il y a 95 millions d’années. L’équipe mettra deux ans pour déterrer le squelette qui est quasiment intact. Clément sera impressionné par la taille du fémur de 200kg.
On peut assister en live au nettoyage des fossiles retrouvés grâce à la vue sur le petit laboratoire contigu au musée. Les paléontologues trouvent encore régulièrement des fossiles. La Patagonie n’a apparemment pas fini de livrer tous ses trésors.
Une nuit sur la route et nous rejoignons après 20km de pistes Playa Isla Escondida, magnifique spot au bord de la plage qui abrite une colonie d’éléphants de mer. L’endroit est calme, isolé. Il n’y a que la nature et quelques locaux qui viennent pêcher. Nous retrouvons en fin de matinée les autres camping-cars que l’on a l’habitude de croiser ces derniers temps. On ne se quitte jamais longtemps car nos visites sont souvent similaires. Nous passons la journée à nous balader au milieu de la colonie qui n’est pas très farouche. On pourra les approcher de très près.
Il y a de nombreux bébés qui sont déjà grands (Leurs mères sont parties) qui jouent à chahuter des heures durant dans une espèce de pouponnière maritime encerclée de rochers. Astucieux comme protection contre les prédateurs.
Les enfants gambadent librement sur la plage. C’est tellement bon la liberté.
Ici, on aura l’occasion d’apercevoir un dauphin commun et un petit scorpion.
Le soir, on ne déroge pas aux habitudes : nouvel apéro improvisé.
Le lendemain matin, nous quittons le reste du groupe de bonne heure pour nous rendre à Punta Tombo afin d’éviter l’affluence. Il s’agit d’une réserve naturelle réputée pour son immense colonie de manchots de Magellan (environ un million d’individus entre septembre et février, lorsque les bébés sont encore là).
On visite la réserve grâce à un circuit aménagé de 3,5km où l’on évolue sur des passerelles au milieu des terriers des manchots.
Les manchots sont majoritairement en train de couver leurs œufs dans leur terrier, mâles et femelles se relayant pour se nourrir et pour repousser d’éventuels prédateurs (mouettes, cormorans…)
Dans l’après-midi nous partons pour Cabo Raso, haut lieu de l’élevage ovin de la fin du 19è siècle aux années 50. Aujourd’hui, il s’agit d’un Village abandonné, situé à 55km de pistes de Punta Tombo. Désormais, seule une famille réside en ces lieux. Eleveurs de moutons de père en fils, ils gagnent leur vie également grâce au tourisme, en faisant table d’hôtes et camping. Ici, on peut dormir dans un bunker ou un bus.
A nouveau réunis avec les autres voyageurs, nous décidons de leur commander et de partager un assado pour le soir.
En attendant que le mouton cuise 5 heures sur sa broche, nous partons faire une balade tous ensemble le long de la côte pour aller voir de plus près une colonie de lions de mer et d’éléphants de mer qui ont investi la plage un peu plus loin.
Clément et Lisa ramassent des os et des dents de lions de mer pour leurs coffres à souvenirs. On les a quand même dissuadés d’emmener la tête de mouton, même si c’est vrai qu’elle était très bien conservée et que l’on pouvait encore actionner la mâchoire.
Franck fera lors de cette sympathique balade la mauvaise expérience de se faire attaquer par 5 mouettes qui mettront du temps avant de le lâcher. Les oiseaux d’Hitchcock, ce n’est pas qu’un mythe.
De retour de balade, le festin est prêt et n’attend plus que nous.
Le lendemain matin, le temps est gris et il a plu pendant la nuit. Nous décidons avec les autres voyageurs de faire route ensemble afin de s’aider en cas d’embourbage éventuel ou autres déboires sur la piste. Les camping-cars dérapent et chassent de l’arrière dans les endroits boueux et en pente. Chaque pente requiert de la concentration. Les flaques de boue explosent sur notre passage recouvrant un peu plus nos camping-cars. Une cinquantaine de kilomètres plus loin, première déconvenue, on se retrouve face à deux petites rivières.
Le 4×4 qui nous a doublé précédemment décide de faire demi-tour et nous déconseille de passer. Apparemment, il y a encore une rivière plus importante plus loin. Ces rivières qui traversent la route sont dues aux fortes pluies dans les terres qui ont crées ces rivières.
Pas le choix, nous devons faire demi-tour. Au lieu des 25km restants, nous en parcourons 200. GRRRR !!!!!
Résultat des courses. Nos trois camping-cars ont tous des soucis à la fin du voyage. On a un nouveau bruit au démarrage, on a perdu un garde boue qui s’est arraché dans la bataille et on a le pare-brise fissuré (merci le camion qui nous a doublé). Comodoro rivadavia, prochaine grande ville, nécessitera pour nous une petite pause technique pour Rainbow.
Arrivée à Camarones, petit port de 1300 habitants.
Cette petite ville semble un peu hors du temps. On ne croise pas grand monde, les échoppes sont peu nombreuses. Ici, l’institution, c’est la pêche à la crevette. En saison, en 15 mn, les pêcheurs peuvent ramasser jusqu’à 15 tonnes de crevettes.
Ici, on connaît Florent Pagny. C’est un voisin. Il habite juste à côté. Etonnant de l’imaginer dans cet endroit si loin de tout, au milieu de cette pampa et ces troupeaux de guanacos à perte de vue, avec ce vent omniprésent qui peut certains jours être parfois vraiment entêtant.
Nous nous rendons à Cabo dos Bahias pour voir une nouvelle colonie de Manchots de Magellan. Ils sont environ 9000 à venir pondre ici chaque année. Ils vivent ici en parfaite harmonie avec un troupeau de Guanacos. Les manchots ont fait leur nid majoritairement dans des terriers mais aussi parfois à même le sol. Une scientifique nous informe qu’ils peuvent parfois nicher jusqu’à 1 km de la plage. Quelle santé !!
C’est aussi l’occasion de faire une charmante petite balade.
Au retour, nous en profitons pour prendre quelques clichés, tels des paparazzis, de l’estancia la peninsula, une des trois propriétés de Florent Pagny. Ici, il a 20000 hectares dont une partie de Cabo dos Bahias.
Demain, départ pour Comodoro Rivadavia et son garage Ivéco.
Ah….ca fait plaisir un blog mis a jour! Superbes photos de la faune environnante. On leur ferait bien de gros calins aux éléphants de mer qui font bronzette sur la plage! J ai remarqué aussi que mon potmi avait fait sa ptite coupe d été. Tatie te trouve très beau. Les sourires de mes ptits chéris me rejouissent ils apprecient cette parenthèse dans leur vie….qui reserve chaque jour plein de surprises. Impressionnant aussi ces squeulettes de dinosaures on se sent vraiment minuscule.! Continuez a nous faire profiter de toutes vos aventures extraordinaires. Gros bibis.
J’aimeJ’aime