Le parc national Lauca, très haut en altitude est facilement accessible grâce à la ruta 11. Plusieurs balades plutôt courtes partent à côté de la route. A 4000 mètres d’altitude, quand on manque d’oxygène, on apprécie les efforts modérés.
La balade des cuevas est simple et très agréable. Nous y faisons de nombreuses rencontres avec les gracieuses vigognes et les nombreuses viscaches – ces rongeurs andins qui ressemblent à un mélange de lapin et d’écureuil- qui peuplent le parc.
Les paysages sont très beaux malgré le temps couvert : volcans enneigés, lagunes et jolis villages en pierre peuvent être admirés quasiment depuis la route 11.
Arrêt au village de Parinacota
L’église de Parinacota
Vue depuis la route sur la jolie lagune chungara située à plus de 4500 mètres d’altitude en face du majestueux volcan Parinacota
A l’approche de la frontière, les travaux et les camions qui transitent en masse sur l’axe routier créent d’importants ralentissements. L’odeur des pots d’échappements est difficile à supporter.
Nous voici à la frontière près à repasser en Bolivie. On est tout excité de retrouver ce pays que l’on aime particulièrement. Ce passage de frontière, on ne sera cependant pas prêts de l’oublier. Alors qu’à notre premier passage en Bolivie, on ne nous avait rien demandé sur le contenu de notre frigidaire, là un douanier demande à monter. Après un échange de regard avec un de ces collègues, il commence à nous dire que les produits frais (légumes, fruits, produits laitiers, viandes sont interdits). Il commence à récupérer nos 3, 5 kg de fromages que nous avions achetés en prévision au Chili et en Argentine, quelques fruits et légumes et un saucisson. On lui explique que le fromage est pasteurisé. Il ne veut rien entendre. On fulmine car clairement on a bien vu l’entente silencieuse entre le douanier et son collègue, d’autant plus qu’à part nous prendre le fromage, il va nous laisser le lait, la crème fraiche et les yaourts. On quitte la frontière allégés et plus que dépités.
Après avoir changé quelques devises, nous filons vers le Parc national Sajama. Nous avons perdu beaucoup de temps et d’énergie à la frontière et la fin de journée arrive à grand pas. Situé sur l’Altiplano Bolivien à la frontière avec le Chili, le parc naturel de Sajama est le plus grand parc national protégé de la Bolivie. Il couvre plus de 100 000 hectares de territoire. Dans cette plaine sauvage s’ébattent bon nombre d’alpagas et de lamas, l’une des principales ressources économiques des habitants du coin.
Le parc Sajama est parsemé de volcans : le Parinacota (6 348 m), le Pomerape (6 282 m d’altitude)….
…mais également le massif volcan Sajama au pic enneigé mesurant 6 548 m d’altitude. Il a donné son nom au parc et au petit village blotti à ses pieds.Le volcan Sajama est le plus haut sommet du pays, donc impossible de louper ce chef-d’œuvre de la nature. Il en impose.
Le ticket d’entrée acheté, nous faisons rapidement face au deuxième agacement de la journée. Le guadaparque a qui l’on a demandé l’état des pistes dans le parc nous a dit que tout est en bon état et que ça passe sans problème avec le camping-car. Résultat, après avoir commencé à emprunter la piste pour rejoindre les geysers, nous devons nous rendre à l’évidence que Rainbow ne peut pas passer. Des énormes ornières, trous, pierres, gués jalonnent le chemin.
On doit se rendre à l’évidence. Il faut un 4×4. Le moral est dans les chaussettes. Deuxième fois qu’on a l’impression de se faire avoir et c’est assez désagréable. Nous rebroussons chemin et nous nous mettons en quête d’un véhicule pour le lendemain. Un guide du coin nous propose de nous emmener demain matin dans son mini bus. Le moral remonte.
Le Parc national de Sajama compte également 3 villages principaux sur sa surface : Sajama, Tomarapi et Parinacota. Environ 300 familles vivent dans le périmètre du parc. On en profite pour faire un petit tour dans le village. Ce dernier garde l’authenticité d’un village Andin. Pas un bruit, tranquillité absolue, une ou deux personnes par-ci par-là !
Visite de l’église Nuestra Senora de Navidad : cette église au toit en chaume fut construite au XVIIIe siècle par les espagnols.
Comme les deux nuits précédentes, Franck et moi passons une nuit compliquée. A chaque fois que nous remontons en altitude , l’acclimatation est à refaire. La fabrication de globules qui s’accélère nous empêche de dormir sereinement. On est en hyper activité. Vers 9 heures du matin, un peu fatigués, nous partons pour les geysersde Juchusuma situés à 8 km du village de Sajama. La piste en mauvaise état donne du fil à retordre au minibus. Certaines pentes sont délicates.
En s’approchant du site, nous voyons la fumée des geysers s’échapper des bassins.
L’eau frémit, bouillonne. Par endroit, elle est si claire qu’on voit l’intérieur des trous d’eau. Le dégradé de couleur autour de certains plans d’eau est splendide. Nous marchons avec précaution, le lieu est en accès libre, sans protection et les sols autour des bassins peuvent être instables. Attention à ne pas mettre le pied dans une flaque d’eau bouillante.
On sort les œufs que l’on a emmené pour les faire cuire dans l’eau bouillonnante des geysers. Au menu du pique-nique : œufs à la coque ou œufs durs en fonction des envies de chacun…
Autour de nous, la plus haute forêt du monde (plus de 5000m d’altitude) composée de l’espèce endémique de Quenuas nains. Les plus grands spécimens ne mesurent pas plus de 2 mètres de haut ! La préservation de cette forêt a été une des principales raisons de la création du parc de Sajama. Cette espèce végétale est surprenante. Son écorce rouge semble constamment partir en lambeaux. Il existe également une plante endémique de l’Altiplano, le lareta (ou Yareta). Il s’apparente a de la mousse verte et d’après notre guide cette mousse a des vertus thérapeutiques.
Petite trempette dans la rivière chauffée par les geysers
Notre guide nous conduit ensuite sur les bords de la Laguna Huanacota. Il fait froid, le vent souffle et il commence à crachiner. Deux flamants roses peu colorés sont en quête de nourriture. On longe un peu l’eau puis on se dépêche de se mettre au chaud.
En milieu d’après-midi, nous assistons à la cérémonie d’inauguration du futur visiteur center du parc. Notre guide joue dans la petite fanfare du village. La cérémonie est rapide mais l’ambiance est sympathique.
Nous quittons le parc en fin d’après-midi et faisons route vers le village de Curahuara de Carangas qui abrite attention : la chapelle sixtine de l’altiplano !
En chemin
Cette belle église de Curahuara de Carangas en adobe et au toit de chaume construite par les franciscains en 1605 renferme une profusion de ravissantes fresques naïves du XVIIe siècle. Ces fresques peintes sur tous les murs et les plafonds ont été réalisées à l’aide de pigments naturels (plantes, sang d’animaux, minéraux divers des environs…) Elles représentent pour la plupart des scènes bibliques telles que la naissance de Jésus, la cène, le jugement dernier où est apparait une roue décrivant 8 péchés capitaux (l’avortement étant considéré comme tel par les artistes ayant réalisé ces peintures), ou encore le déluge et l’Arche de Noé ! Des murs au plafond, l’église est presque entièrement peinte.
le plafond
le jugement dernier
La cène et l’arche de Noé
Après une nuit sur la place du village, nous prenons la route de la Paz.
Salut les aventuriers de l arc en ciel! J ignorais que vous aviez eu des soucis a la frontière . Rien de plus désagréable que de se sentir impuissant face a l autorité qui abuse clairement de son pouvoir. On vous rapportera un bon clacos coulant a l aeroport pour la peine! Sinon je viens de realiser que la cuisson des oeufs dans les geysers ce n etait pas une connerie de Franck. Je ne l avais pas cru moi! Trop trop sympa comme expérience. Vous avez du kiffer vos ptites mouillettes!!!🐣
Les vues sur les volcans enneigés sont grandioses on se sent minuscule face a ces géants de la nature.
Bon voyage vers le Pérou!
Gros bisous de Tatie Lilice
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Vous avez raison de vous méfier sur les sites avec les geysers. A Uyuni, notre guide nous a dit qu’un touriste chinois est décédé dans le site de geysers du Sud Lipez au mois de février…
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