Arica, ville du printemps éternel

Avec son climat chaud et sec, Arica a reçu le surnom de cité du printemps éternel. Avec un si joli surnom, on s’attendait à une jolie ville. Pourtant, les abords de la ville nous apparaissent bien sales avec de nombreux détritus qui trainent partout et des quartiers qui s’apparentent à des bidonvilles …

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En s’approchant du centre, la ville devient plus agréable et semble même moins poussiéreuse. Elle a des faux airs de station balnéaire avec ses plages, ses surfeurs et sa rue commerçante où règne une douce agitation.

La place principale du centre ville avec ses fontaines et el Morro, colline qui offre un panorama sur  la ville

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Nous découvrons l’église gothique San Marcos qui n’est autre que l’œuvre de Gustave Eiffel, quelques années avant qu’il ne crée la célèbre tour parisienne ! Tous les éléments de l’église furent fondus à Paris dans son atelier puis prirent la mer avant d’être montée à Arica dans les années 1870 alors que la ville était encore péruvienne. Les piliers et les arcades sont en fer forgé. L’église peinte en blanc est claire et agréable.

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L’ex aduana, également l’œuvre de Monsieur Eiffel. Ce joli bâtiment fut édifié en 1874 sur le front de mer pour abriter le bureau des douanes. Chaque brique porte un poinçon du constructeur.

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Vieille locomotive allemandede 1926 qui roulait jadis sur la ligne la Paz-Arica.

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La Casa Bolognesi, ancien consulat du Pérou, aujourd’hui centre culturel péruvien

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Nous visitons l’impressionnant musée archéologique San Miguel de Azapa consacré aux cultures précolombiennes ayant habité la région : les chinchorros, les tiwanakus et les incas. Il abrite en particulier une importante collection de momies d’ Indiens Chinchorros, une tribu de pêcheurs cueilleurs de la côte pacifique, vivant depuis Ilo au Pérou jusqu’au sud d’Antofagasta au Chili.
Il s’agit des plus anciennes momies artificielles jamais retrouvées. La plus ancienne date de 8000 ans avant JC. Celles exposées au musée datent de 5000 ans avant JC.

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La technique de momification est d’une rare complexité pour une peuplade aussi primitive: le cadavre était d’abord démembré, puis le cerveau était extrait par ouverture du crane. Les viscères étaient ensuite retirées. Le corps était séché sur des pierres chauffées, puis on le remplissait de brindilles, d’argile, de poils d’animaux avant de le réassembler et de le badigeonner d’une pâte à base de cendres. La peau était ensuite remise en place, un masque d’argile était posé sur le visage et enfin la momie était peinte en noir avec du manganèse ou en rouge avec de l’ocre.

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Parmi les momies découvertes : des adultes, des enfants, des fœtus et même des embryons.

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Sont exposées également tissus, céramiques, poteries et instruments de musique

Quelques kilomètres après avoir quitté Arica, nous empruntons la Ruta 11 qui relie la côte chilienne à la Bolivie.

D’importantes cultures sous serres fleurissent dans la région d’Arica

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La route est très fréquentée par les routiers boliviens qui ramènent depuis Iquique au pays carburant et autres marchandises. Pendant la guerre du Pacifique en 1879, le Chili a annexé l’accès à la mer de la Bolivie. La perte de cet accès à l’océan Pacifique a eu de grave conséquence économique pour la Bolivie. Les exportations et importations devinrent beaucoup plus compliquées. La Bolivie a également perdu d’immenses gisements de salpêtres et de cuivre désormais propriété du Chili. Aujourd’hui, même si la Bolivie bénéficie de conditions avantageuses pour accéder aux ports d’Iquique, entre autre, elle reste marquée par la perte de cette partie de son territoire qui lui aurait été injustement enlevés.

Environ 200 kilomètres séparent le bord de mer chilien de la frontière bolivienne mais nous allons grimper de 0 à plus de 4500 mètres d’altitude en peu de temps! D’abord au milieu du désert …

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Cactus candélabres qui servent à la construction des maisons

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Puis au milieu de la puna au dessus de 3000 mètres d’altitude. On aperçoit enfin de la végétation.

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Premier pallier d’acclimatation chez Alexis et Andrea au Pueblo de Mallku à 3167m d’altitude.

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Anticonformistes et baba cool, ils nous ont accueillis pour la nuit sur leur parking. Le lendemain, nous avons passé la matinée avec eux. Andrea qui a une super collection de pierres et objets anciens qu’elle a trouvé dans le désert nous fait la visite de ses trouvailles. Les enfants armés de loupes prêtées par Andrea observent attentivement les spécificités des différentes pierres.

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Elle nous fait également visité son étonnante habitation. Ici, le recyclage, la débrouille et l’écologie sont à l’honneur… et on aime beaucoup.

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Petit rafraichissement matinal

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Cours de fabrication du pain à l’ancienne

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Nous reprenons la route bien plus tardivement que prévu mais ravis de cette formidable rencontre.

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En arrivant sur Putre, deuxième rencontre sympathique. Nous faisons la connaissance de Frances et de Carlos. Il est chilien, elle est Vénézuelienne. Nous parlons de la France, de la beauté du Vénézuela et de sa situation économique difficile. Ils sont adorables et encore une fois le temps file à toute allure. Quelle joie ces rencontres inopinées qui nous gonflent à chaque fois de bonheur. En Amérique du Sud, on réapprend à aimer l’humain et ça fait du bien. Le partage et l’entraide font partie de leur nature et c’est pour nous français si méfiants une belle leçon de vie. Gratitude pour ces moments de vie !!

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Deuxième pallier à Putre, petite ville tranquille perchée à 3500m d’altitude. Nous sommes aux portes du parc Lauca que nous irons visiter demain.

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Cultures en terrasses

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Place de Putre

 

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2 réflexions au sujet de « Arica, ville du printemps éternel »

  1. Coucou les brics brocs! En effet quel contraste entre la périphérie et le centre d Arica. Ca a des airs des villes espagnoles que nous avons visitées cet été ca me plait beaucoup. Bravo a Gustave pour sa belle petite église!
    Les momies du musée sont impressionnantes par leur etat de conservation mais la technique fait limite froid dans le dos! Surtout que tu n oublies aucun détail dans la description du procédé!
    Je suis ravie de voir que les mois passent et que vous cumulez les chouettes rencontres! Y a pas on est fait pour vivre en lien les uns avec les autres.
    Bonne route mes petits et pressée de vous relire.
    C etait super de vous voir samedi en video… ca faisait bien trop longtemps.

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