Cusco, le nombril du monde

Arrivée dans Cusco. C’est ici, au sein de la capitale de l’empire inca que nous nous octroyons notre troisième séjour en camping du voyage.
Youpi ! A nous les douches chaudes qui peuvent durer un peu plus longtemps. C’est au camping Quinta Lala, un camping connu des voyageurs, situé dans les hauteurs de la ville, que l’on rejoint la famille de Sandrine et Nico. On y fait la connaissance d’une nouvelle famille française avec le même camping-car que nous. Laure, Seb et leurs trois enfants sont marseillais. Pas surprenant. On ne croise que des sudistes depuis le début du voyage. C’est fou, à croire que la moitié nord de la France n’est pas familière des voyages au long court.

Nous passons 5 jours à Cusco. Le premier jour est consacré à l’intendance  (nettoyage succinct de Rainbow, courses et lessives) puis vient la détente et  la visite de la ville.

Le plan du Cuzco antique qui avait schématiquement la forme d’un puma

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Fondée au XIIème siècle, par les incas qui la considéraient comme le nombril du monde, la ville de Cusco est très belle. Tous les chemins de l’inca convergent vers elle.
Aujourd’hui, le centre de la ville est un joyau colonial bâti par les espagnols sur les vestiges des nobles bâtiments incas.

Dans les rues, murs incas sur lesquels ont été construits d’autres bâtiments.

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De beaux palais reconvertis en hôtels

Vue sur les toits de tuiles rousses de la ville qui dévalent en cascades

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Nous flânons dans la ville pour admirer les jolies places, les églises, les bâtiments coloniaux et les rues. La plaza de armas, véritable bijou d’architecture sur laquelle on peut admirer la cathédrale, 5 églises et de jolis bâtiments coloniaux. Certains bâtiments construits sur les vestiges incas s’ornent de balcons en bois sculptés.

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La cathédrale, née de la volonté des conquistadors de créer, dès l’occupation de la ville, un lieu de culte symbolisant le triomphe de l’église catholique sur la religion inca. Comme nous tombons en pleine semaine sainte, des processions et autres fêtes sont en préparatifs. Dans la cathédrale, des personnes s’activent pour réceptionner les nombreuses compositions florales déposées par les fidèles.

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l’église de la compagnie de Jésus

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La célèbre pierre à 12 angles de la Calle Hatun Rumiyoq

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Le quartier San Blas, quartier bohème où nous avons fait notre marché

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Pendant ces 4 jours à Cusco, nous en profitons aussi pour visiter :

Le musée précolombien de cusco

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Musée construit sur des vestiges incas

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Le musée d’art Précolombien est situé dans une demeure coloniale qui possède une cour cérémonielle inca. Il expose dans une dizaine de salles une collection variée d’objets archéologiques des anciennes civilisations Péruviennes. La collection de ce musée est constituée d’ustensiles et bijoux des cultures Nazca, Mochica, Huari, Chimu, Chancay et Inca. Encore une fois on reste sans voix devant la maîtrise culturelle et artistique de ces anciennes tribus.

Photo 1-2 Sculptures d’ancêtres en bois Chimu,  Photo 3-4 figurines de femmes en céramiques Nazca, photo 5 bouteille modelée en céramique Mochiqua représentant un gardien de tombe, photo 6 cruches en céramique Chancay qui faisaient partie du trousseau funéraire

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collier en coquillage de spondyle Nazca

Les photos ci-dessous sont des bijoux en or et argent des sociétés Chimu et Mochica

Ce lundi soir, c’est le jour de la procession au señor de los temblores (le dieu des tremblements de terre), qui a lieu tous les lundis précédant Pâques depuis le tremblement de terre de 1650. Des gens vêtus de rouge évoluent en cortège dans la ville. Un christ noir est porté à la vue des gens par une vingtaine d’hommes qui se relaient régulièrement. De nombreux balcons ont été apprêtés pour l’occasion. Derrière le christ, des hommes armés de gros coquillages laissent échapper un son plaintif de leurs instruments. Une procession étonnante à la fois recueillie et festive.

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Au camping, le lendemain, c’est l’effervescence, nous sommes rejoint par les tiselfs, les pauz’ailleurs, une année buissonnière et les suenos de viaje. Jour de fête chez les 11 enfants qui improvisent une colo géante. Il y en a pour tous les âges. Un concours de construction de cabanes s’organise dans la zone boisée du camping. Même la nuit qui tombe n’impressionne pas nos architectes en herbe. Les lampes frontales requisitionnées pour l’occasion permettent de poursuivre l’aventure « into the wild » un peu plus tard dans la nuit. On a bien du mal à les faire revenir à la civilisation. Pendant que l’apéro/soirée parentale dans la bibliothèque bat son plein , les enfants se scindent en deux groupes pour une soirée ciné. Le coucher sera tardif, les parents ne voient pas l’heure passée.

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Le lendemain, pas très frais, nous montons visiter le fort de Sacsayhuaman, situé un peu au-dessus de la ville. Ce fort inca avait été construit pour défendre la ville. Témoignage d’une architecture inca imposante, la forteresse de Sacsayhuamán, construite pendant les règnes de Pachacútec et d’Huayna Cápac est une construction mégalithique étonnante qui s’étend sur 3 093 hectares. Nous admirons les trois imposantes murailles en forme de zigzag.

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Sacsaywaman et la ville en arrière plan

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Nous nous retrouvons au pied de centaines de blocs de pierre aux tailles et poids gigantesques, certaines pierres de granite atteignent jusqu’à 9 m de haut et pèsent jusque 300 tonnes : la plus grande taille observée parmi tous les sites archéologiques incas.

Comme nous l’avions déjà vu à Ollantaytambo et au Machu Picchu, les pierres des murs sont si bien encastrées les unes dans les autres qu’il est impossible de glisser une feuille de papier entre elles. Ici encore, pas besoin de ciment. Grâce à cette précision, les murs ont pu rester intacts durant les tremblements de terre dévastateurs qui ont fait trembler Cusco il y a quelques années.

À l’intérieur de l’enceinte ont été bâtis selon des proportions surprenantes des temples, des entrepôts, des canaux et trois niveaux de plates-formes de plus de 200 mètres de large, servant de terrasses.

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Avec de faibles moyens techniques pour l’époque, les incas ont une fois de plus réalisé une construction colossale. 20 000 hommes en 50 ans ont œuvré pour cette construction. Il existe une controverse quant à son utilisation pendant l’Empire inca, forteresse ou lieu de cérémonie, le mystère reste entier.

C’est sous les murs de Sacsayhuaman que se déroula l’un des derniers épisodes de la conquête du Pérou. En 1536, lors du soulèvement de Manco Inca, une bataille féroce opposa les espagnols qui s’étaient rendus maitres de Cusco et des milliers d’indiens. Les espagnols furent vainqueurs et cela précipita la chute de l’empire Inca. Des milliers de morts furent à déplorer, qui attirèrent les charognards, d’où la présence de 8 condors sur les armoiries de la ville de Cusco, en hommage aux guerriers incas.
Après la conquête espagnole, Sacsayhuaman a servi de carrière pour la construction de certains édifices coloniaux de Cuzco, en raison de sa proximité avec le centre-ville. Les murs ont été démantelés pour récupérer les pierres. Aujourd’hui il ne reste plus que les fondations de la forteresse. Tous les 24 juin, Sacsaywaman revit, les ruines servent de décor pour la grande fête du soleil (Inti Raymi), pendant le solstice d’hiver.

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vue sur Cuzco depuis Sacsaywaman

Puka Pukara

Nous enchaînons avec la visite de Puka Pukará, un site archéologique proche de la ville. Il s’agit des ruines d’une construction militaire ayant fait partie du système de défense de Cuzco sous l’empire inca. Le nom « Puka Pukará » signifie en quechua « la forteresse rouge », du fait de la teinte rouge que prennent au coucher du soleil les pierres de la forteresse. Les ruines se composent de grands murs, de terrasses, d’escaliers et de rues bordées de trottoirs. 0n en fait rapidement le tour. La superficie n’est pas grande.

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Notre séjour à Cusco s’achève avec une raclette au buffet français avec les copains. Encore une belle soirée d’anecdotes et de rires.

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2 réflexions au sujet de « Cusco, le nombril du monde »

  1. Merci pour ce bel article :). Si vous avez un nouveau numéro où l’on peut vous joindre, n’hésitez pas à me le faire parvenir. J’espère que Franck reçoit me emails ? Il y a qc à régler par rapport aux anciennes terres d’oncle Roger. Je vous embrasse bien bien fort. Vivi et moi, nous vous enverrons des photos du mariage de Gabrielle si l’on peut vous joindre. Manola

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  2. Ah… vous y êtes allés finalement manger cette raclette au buffet français ! Vous formez une sacrée belle troupe de globe trotteurs.
    Petite pensée pour vous vendredi soir en rencontrant 2 jeunes globe trotteurs touchants lors de la projection de leur film en avant première  » la permaculture: la voie de l autonomie ». Ils ont sillonnė 10 pays et fait 30 000km surtout vers l Asie. Super film. Ils ont fait de belles rencontres aussi.
    Gros bibis

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