Nous arrivons avec les copains à Paracas vers la fin d’après-midi. Paracas est une vaste réserve naturelle désertique couvrant la majeure partie de la Pénínsule de Paracas. Cette péninsule est située non loin de Lima dans la province du Pisco, au bord de l’océan. Depuis 1975, elle est protégée afin de préserver les animaux aquatiques ainsi que les nombreux oiseaux marins qui vivent ici par milliers en totale liberté, sur de petites ilots. C’est notamment le refuge des mouettes, goélands, pélicans, urubus, manchots, lions de mer, otarie, dauphins, tortues luths…..
Nous passons la fin d’après-midi et la nuit à playa mendieta, petite plage éloignée et tranquille où nous sommes seuls avec nos amis « une année buissonnière ». Quelle chance de profiter régulièrement de plages presque privatives sans avoir besoin d’être milliardaire. C’est la fin d’après-midi, les enfants consacrent leurs dernières heures au ramassage de coquillages et aux châteaux de sable.
Avec Franck, nous nous échappons quelques minutes pour profiter du coucher de soleil du haut des falaises avant de passer une nuit tranquille bercée par le roulis des vagues.
De bon matin, les copains partent faire une excursion bateau. Dans notre camping-car, les enfants sont ravis car les cloches de Pâques sont passées et ont emporté deux lapins en chocolat à chacun. Deux têtes de lapins englouties plus tard, nous partons à nouveau à l’assaut des falaises à la recherche des séduisants fous à pattes bleues.

On monte tout en haut
A défaut de fous à pattes bleus, nous verrons les fous variés ainsi que quelques Sternes inca en vol, des urubus à tête rouges et un joli panorama.

fou varié

fous variés

urubus

sterne inca
De retour sur la plage, on a la visite des pélicans qui viennent se poser dans l’eau non loin du rivage
Nous observons aux jumelles un rocher au loin. Ce refuge encerclé d’eau est le territoire des pélicans. Il est recouvert de guano. Le guano surnommé ici « l’or blanc » est la fiente des pélicans. Il est ici très précieux et rapporte beaucoup. Utilisé comme engrais, il est trente fois plus efficace en agriculture que la bouse de vache. Ramassé par l’homme sur les rochers escarpés seulement tous les sept ans (afin d’éviter de stresser les oiseaux), il se vend très cher.
Des huitriers à la recherche de nourriture
Nous continuons avec Rainbow la visite de la Péninsule. Nous passons par différents miradors…
Par une lagune investie par quelques flamants du Chili
La fameuse cathédrale qui s’est écroulée il y a quelques temps déjà et qui ne ressemble plus en rien à une cathédrale
Pause déjeuner pour déguster un ceviche dans un des ptits restos du port de Lagunillas. On ne peut pas dire que le poisson ne soit pas frais. A peine débarqué, à peine cuisiné. Les pélicans sont aux aguets.
Nous traversons les derniers kilomètres de piste de la péninsule sans manquer d’admirer les belles couleurs ocres et jaunes des dunes de sables et collines alentours.
Notre visite s’achève par le mirador de los lobos. Pour y accéder, il n’y a plus vraiment de piste. Franck et Fred se font un ptit délire dakar, rassurez vous le sol est rocailleux, pas de risque d’enlisement. Clément en profite pour reprendre un peu le volant.
A défaut des otaries, les magnifiques sternes incas du mirador de los lobos nous offre un joli spectacle.
Nous quittons la péninsule en direction de la ville de Trujillo après 3 jours de nature. Notre mission de fin de journée, dépasser Lima que nous avons fait le choix d’éviter.
Les bords de route sont affreusement sales comme partout le long de cette côte pacifique. Des déchets en tout genre s’amoncellent le long des routes sans que ça ne gêne personne. Avec la chaleur il y parfois dans l’air des relents vraiment nauséabonds.
Dernière halte de la journée au site archéologique de Pachacamac. Le nom “Pachacamac” signifie “Celui qui anima le monde” ou “Celui qui créa la terre et le temps”. A l’arrivée des Espagnols, il s’agissait d’un site inca de première importance et d’une ville majeure. Cette citadelle préhispanique comporta des palais et des temples pyramidaux en adobe et en pierre. Vers 100, Pachacamac était un centre cérémoniel pour la culture lima, puis il fut agrandi par les Huari avant d’être conquis par les Ychsma. Lorsqu’ils arrivèrent dans la région autour de 1450, les Incas ajoutèrent de nombreuses autres structures.
Une fois l’entrée payée bien sûr, le guadaparque nous informe que le site ferme ses portes dans ¾ d’heures et que sur ce laps de temps nous ne pourrons visiter au choix que le musée ou les ruines. On se décide pour les ruines qui se visitent en véhicule tant le site est étendu.
En pénétrant sur le site, nous nous apercevons qu’il ne subsiste désormais de la plupart des bâtiments que des murs écroulés, répartis çà et là dans un paysage désertique à deux pas d’une ville. Certains des principaux temples ont néanmoins été mis à jour et dévoilent des pentes recouvertes d’escaliers.
La visite devient vite désagréable et se finit au pas de course. Au pied de chaque monument, des gardes reliés entre eux en talkie walkie nous pressent et nous demandent de regarder les ruines de loin.
Depuis le séisme de 2007, la stabilité de certains édifices comme le Palacio de las Mamacuna (maison des Femmes élues) a été mis à mal, aussi leur accès n’est plus autorisé. En raison de ces dommages – et en l’absence de fonds pour effectuer les réparations (chose récurrente au Pérou) – , ce site a été classé parmi les sites les plus menacés de la planète. »
Nous ne sommes malheureusement pas non plus autorisés à gravir les marches qui mènent au sommet de l’impressionnant temple du Soleil, les gardes sont trop pressés de rentrer. Nous quittons le site, un peu frustrés.
Nous mettons plus de 3h à contourner Lima par sa périphérie. La circulation est horrible. Un véritable stress. Ca klaxonne dans tous les sens. Les péruviens déboitent et se rabattent de tous côtés sans prévenir. Les bus s’arrêtent n’importe quand et n’importe où. Le clignotant est en option au Pérou. Au milieu de ce flot incessants de véhicules, des gens tentent de survivre en vendant de la nourriture et en nettoyant les pares-brises entre les files de la 2X3 voies. Et nous au milieu de tout ça, on essaie de se frayer un chemin sans faire de strike…. 22 heures, on trouve une station service à la sortie de Lima pour dormir. Tant pis pour le bruit…. on s’écroule.
Le lendemain nous avalons d’une traite les derniers kilomètres nous séparant de Trujillo.
Coucou la famille. Bon j avoue avoir beaucoup de retard dans la lecture du site mais notre grosse fête approchant… il y a du boulot pour que tout soit prêt. Mais j avance très bien!!!
La reserve naturelle que vous avez visitée est splendide. De la nature de la nature et encore de la nature! Vous avez été seuls au monde avec vos amis ca devait être génial. Les couchers de soleil etaient magnifiques… Eliott a dit que les flamands roses n avaient pas mangé assez de crevettes!
Je remarque sans étonnement que le retour a la pretendue civilisation est encore une fois decevant. L homme marche sur la tête et bousille sans état d âme cette magnifique planète.
Enormes bisous. Tatie Lilice
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