Les Galapagos , l’île de Santa Cruz

Situé à un peu moins de 1000km à l’ouest des côtes Equatoriennes en plein océan pacifique, cet archipel de l’Equateur est composé de 19 îles et d’une quarantaine d’îlots. Les principales îles sont l’Île Isabela, l’île Santa Cruz et l’île San Cristóbal.

Ces îles ont été crées par l’éruption des volcans il y environ 10 millions d’années. Situées sur une zone de fragilité de la croute océanique sous-marine, ces îles ont une activité volcanique encore intense avec des éruptions quasi annuelles. Chaque ile représente le sommet émergé d’un volcan. Les paysages y sont lunaires et les blocs durcis par les précédentes coulées de lave s’étendent des sommets des volcans jusqu’au littoral. On compte environ 2000 cratères de volcans dans tout l’archipel.

Les iles Galápagos n’ont jamais été rattachées au continent sud-américain. De ce fait, la végétation et la flore qui s’y sont développées sont uniques au monde, composées pour la grande majorité d’espèces exclusivement endémiques: tortues gigantesques (qui ont donné leur nom à l’archipel : Galápagos), iguanes marins, fous a pieds bleu et pieds rouge, crabes multicolores, etc…Cette faune et cette flore absolument exceptionnelles, font rêver tous les amateurs de nature.

Les Galápagos ont longtemps servi de refuge et de base de ravitaillement en eau et en viande (notamment de tortues) aux pirates jusqu’en 1710. Par la suite, vinrent y séjourner des baleiniers américains et anglais pour y traquer la viande et la fourrure des otaries jusqu’à mettre en danger d’extinction cette espèce sur les iles. A partir de 1934, sont promulguées les premières lois sur la protection de la faune et la flore de l’archipel. Aujourd’hui, tout l’archipel est classé Parc National et les excursions sur les iles inhabitées ne se font qu’exclusivement accompagné d’un guide du Parc National. Seules 4 iles sont habitées et les populations sont installées dans des zones spécialement dédiées à l’urbanisation, protégeant ainsi le reste des iles.

Notre séjour sur l’île Santa Cruz

Nuit agitée. Excès d’excitation. Nous sommes réveillés de bonne heure malgré la nuit trop courte. Notre vol part à 10h30 … Impatience.

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Ce sera la journée où on n’arrête pas de payer. A l’aéroport, ça commence par la taxe de transport dont nous devons nous acquitter, 20 dollars par personne. Le vol dure 1h45, il se passe bien, les enfants sont plutôt sages. L’arrivée à l’aéroport de Baltra est impressionnante. On atterrit sur une toute petite île à côté de l’île Santa Cruz.

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Là, nous payons encore… 100 dollars par adulte et 50 par enfant pour le parc national. Et ça continue, 5 dollars par personne pour le bus qui nous mène ensuite à l’embarcadère puis 1 dollar par personne pour le bateau qui nous fait traverser le bras de mer pour rejoindre l’île Santa Cruz.

5 dollars par personne pour prendre le bus local qui nous permet de rejoindre la ville de Puerto Ayora situé à 40km de l’embarcadère.

L’ île de Santa Cruz est la deuxième île la plus importante par sa taille. C’est un volcan éteint dont l’activité remonte à environ 1.5 millions d’années. C’est l’île la plus développée de l’archipel et Puerto Ayora, le port principal, est aussi une ville d’environ 10 000 habitants. Des centaines d’hôtels, bars, restaurants et commerces longent le port et s’étendent au-delà. En arrivant sur place, nous cherchons notre logement pour la nuit. Après une petite sieste réparatrice, nous partons visiter la ville et le centre Darwin

Promenade dans Puerto Ayora

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Nous y découvrons nos premiers iguanes marins qui sont partout chez eux

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De beaux crabes très photogéniques

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Le port de l’ile, Puerto Ayora, est le centre névralgique de l’archipel : de là partent toutes les expéditions pour explorer Santa Cruz, mais aussi tous les bateaux vers les autres iles des Galapagos. C’est la plaque tournante. Plus animée, plus peuplée que les autres îles, elle possède un marché au poisson, très fréquenté par les pélicans et autres gourmands qui attendent patiemment que les pêcheurs leur jettent les abats de poissons non propices à la vente.

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Le Centre de recherche Charles Darwin

Cette fondation a vu le jour en 1959 sous le patronage de l’Unesco et de l’IUCN (Union mondiale pour la conservation de la nature). Ses principales fonctions sont l’information scientifique, l’étude de la géologie, de l’océanographie et de la biodiversité de l’archipel, la conservation des espèces marines, des reptiles, des oiseaux et des plantes. Cette fondation est principalement connue des touristes pour l’élevage des plus grosses tortues du monde. Les Tortues géantes des Galápagos font partie des animaux les plus emblématiques de la faune des îles Galápagos. Ces tortues terrestres peuvent atteindre jusqu’à 422 kg et mesurer 1,2 m long. Et bien que l’espérance de vie maximum d’une tortue sauvage soit inconnue, leur espérance de vie moyenne est estimée entre 150 à 200 ans. Elles sont endémiques de neuf îles de l’archipel. La population des tortues des Galápagos était estimée à 250 000 spécimens avant que les îles soient découvertes en 1535 par un navire espagnol. Les Tortues géantes des Galápagos comptaient alors dix espèces, si proches que certains scientifiques les considèrent aujourd’hui comme des sous-espèces d’une espèce unique Chelonoidis nigra au sens large. Seulement 15 000 spécimens survivent aujourd’hui, répartis sur les îles d’Isabela, Santiago, Santa Cruz, San Cristóbal, Pinzón, et Española.

Les tortues gigantesques des Galápagos sont en voie d’extinction. Leur déclin est principalement lié aux baleiniers et pirates qui les utilisaient comme réserves de viande fraîche au XVIIIe siècle et XIXe siècle. En effet, immobilisée (en la retournant) la tortue vivait plusieurs mois sans eau ni nourriture. Par ailleurs, l’introduction de nombreux animaux domestiques ou autres espèces d’origine étrangère importés par les premiers colons Equatoriens, telles les chiens, les bovins, les rongeurs (espèce invasive) mettent en péril l’habitat des tortues et leurs œufs.  Les chèvres introduites sur quelques îles ont également détruit la végétation qui compose le régime alimentaire des tortues. Toutes ces conséquence ont entrainé la chute de la population

Le centre contribue à l’élimination des espèces invasives, tant animales que végétales, introduites dans les îles, qui menacent la survie des espèces indigènes.

Aujourd’hui, le centre Darwin se consacre à la sauvegarde des tortues des Galapagos : Pour éviter que les oeufs soient détruis par les rats, des équipes récoltent les oeufs des nids sur chaque ile et les mettent en couveuse. Les bébés sont élevés jusqu’à l’âge de 4 ans, âge auquel les jeunes tortues sont remises en liberté dans leur ile d’origine.

Une cinquantaine de tortues sont présentes sur le site pour le programme de réintroduction des tortues sur différentes iles.

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Avec le temps, certaines tortues ont subies des mutations dues à l’environnement. Leurs pattes et leur cou se sont allongés pour leur permettre de se nourrir des feuilles du cactus local. Ces cactus se défendant en ayant des feuilles de plus en plus hautes…

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Un iguane terrestre aux jolies couleurs rougeâtres. Ils sont de plus en plus rare, chassés par les chiens, chats et rats. Ici aussi un plan d’action se met en place pour protéger les nids.

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Réunions d’iguanes marins et jolis lézards sur le chemin du retour

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Nous profitons de la fin d’après-midi pour faire une petite trempette à Playa estacion. Première nage avec les tortues marines des Galapagos mais pas la dernière. Ce sera au programme tous les jours pour notre plus grand bonheur.

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iguanes prenant un bain de soleil sur la plage

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coucher de soleil sur playa estacion

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En soirée, nous allons faire un tour sur le ponton illuminé et là instant sublime. Dans l’eau se joue un magnifique ballet aquatique. Raies, poissons, tortues, otaries et requins à pointes noires se croisent et s’entrecroisent avec élégance sous nos pieds. Nous passons un bon moment à les regarder tourner et virevolter à la lumière. J’ai du mal à quitter cette féérie. Nous nous y rendrons chaque soir par la suite.

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La Reserva El Chato et ses tortues géantes

Cette réserve permet d’approcher et d’observer des tortues terrestres géantes en liberté. Nous prenons le bus plutôt que le taxi pour nous rendre à la réserve. Arrivés à la ville de Santa Clara, nous avons encore ¾ d’heures de marche pour rejoindre le ranch. Tout le long de la route, nous évoluons sous une pluie qui ne nous quitte pas. Arrivés au ranch, on nous offre une petite tisane qui est vraiment la bienvenue. Nous profitons d’une accalmie pour chausser les bottes prêtées par le ranch. Ils en ont une collection importante et on comprend pourquoi. Le terrain est bien boueux. Pendant 3 heures, nous pourrons voir des tortues géantes évoluer paisiblement en liberté au milieu d’ herbes bien grasses.

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Nous faisons également un ptit tour dans les tunnels de lave du ranch. C’est une bulle d’air restée coincée à l’époque de la formation des iles Galapagos qui a donné forme à ces tunnels.

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Ce soir,nous décidons d’aller manger en ville et c’est ce que l’on fera les autres soirs. Les almuerzos sont abordables et surtout vraiment bons et nous aimons particulièrement l’ambiance de cette petite rue qui devient piétonne à la tombée de la nuit. Nous faisons notre cure de poissons.

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Las Grietas

Ce spot de snorkeling réputé est un canyon où coule une eau cristalline et où l’on peut nager avec des poissons multicolores. Ici eau de mer et eau douce se mélangent.

Nous partons de bonne heure en bateau taxi pour éviter l’affluence.

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Sur le chemin qui y mène nous traversons des zones de marais

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Nous longeons la plage des alamands qui sera l’occasion d’une baignage au retour.

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Lorsque nous arrivons sur site, bonne surprise à part 6 locaux, il n’y a personne. L’eau y est fraîche mais depuis le ponton on voit déjà de beaux poissons perroquets.
Pendant la séance snorkeling, Clément se retrouve face à une murenne. Petit coup de stress. Malheureusement notre appareil photo fera des siennes pendant la séance.

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Baignade à la plage des allemanes

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un peu de snorkeling vers les mangroves

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raie

Bahia Tortuga

Nous avons tellement aimé cet endroit idyllique que nous irons deux fois.

Après ¾ d’heures sur un chemin de pierre étroit qui serpente entre les cactus géants et les champs de lave, nous arrivons à une première plage, la Playa Brava. Elle est longue, déserte, sauvage et recouverte d’un sable blanc immaculé. Une pure beauté. Et pourtant on ne s’y baigne pas. La mer est agitée et les rouleaux sont menaçants. Un panneau indique que la baignade est interdite. Ici c’est le spot des surfeurs. C’est aussi une zone de nidification des tortues.

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Nous longeons le large, croisant quelques iguanes et aigrettes au passage.

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Au bout de la Playa Brava, commencent les mangroves de la Bahia Tortuga et la playa Mansa. Sur cette plage, les vagues ondulent à peine, la mer est très calme et la température de l’eau très agréable. Une belle invitation à la trempette. Nous y restons tout l’après-midi.

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Franck et Clément font un peu de snorkeling vers la mangrove. Une occasion de nager à nouveau avec des raies et requins pointes noires. Lisa elle préfère gargouiller le sable.
De mon côté je m’éloigne un peu au milieu des cactus, toujours à la recherche de la faune locale

Un peu plus loin, j’arrive à un endroit où la lave durcie rejoint la mer. Iguanes et crabes se côtoient sur ce territoire inhospitalier.

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et assiste à une partie de pêche en mer

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Ca est notre séjour sur Santa Cruz touche à sa fin. On profite encore un peu de ces magnifiques plages….

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Le lendemain lever 6h du matin car nous prenons le bateau à 7h. Les enfants encore tout ensommeillés ont beaucoup de mal à émerger. Après 2h de navigation dans un petit bateau, on arrive sur Isabella l’estomac un peu retourné.

3 réflexions au sujet de « Les Galapagos , l’île de Santa Cruz »

  1. merci pour toutes ces belles découvertes aux galapagos !
    les deux pélicans en faction aux pieds du pêcheur sont trop drôles
    les « enfants tortues » également
    et que dire de ET ? (le gros plan sur la tête d’une tortue ) ?????

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  2. Merci de nous faire partager ces belles aventures , immobilisés par deux entorses , je me réjouis de lire et relire toutes vos histoires..

    Gros bisous à vous quatre,

    tata Vivi.

    Ps : je suis une fan absolue de la tortue girafe 😉

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  3. Incroyable toutes ces photos, merci de nous faire voyager avec vous !!
    Ce matin nous avons lu votre blog en famille autour du petit déjeuner, dépaysement assuré ! On vous embrasse bien fort et à très bientôt !
    Canaille et sa tribu

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