Ce sont nos 4 derniers jours sur les Galapagos. En tout, nous y auront passé 12 jours.
Nous établissons notre camp de bas à Puerto Baquerizo Moreno, le village près du port. Un autre village « El Progreso » se situe également à l’intérieur de l’ile mais nous n’irons pas.
Pas de doute, nous venons de débarquer sur l’île des otaries. Il y en a partout autour de nous et bien plus que sur les deux îles précédentes. Les bagages posés, nous faisons un petit tour de reconnaissance dans la ville.
Nous flanons le long du malecón, une promenade en bord de mer entièrement aménagée avec des petites passerelles en bois. Les passerelles sont prises d’assaut par les otaries que nous devons parfois presque enjamber. Certaines vont jusqu’à s’avachir sur le pas de porte des habitations. Suivant la concentration de ces petites bêtes, une forte odeur nous titille les narines.
Charles Darwin est bien présent ici comme dans les autres îles. N’oublions pas qu’il séjourna sur ces îles en 1835 et étudia pendant 1 mois la diversité des espèces présentes. Ses études et observations sur les différentes espèces argumentèrent sa théorie de l’évolution (« l’origine des espèces ») qu’il exposa en 1859.
Nous faisons un passage par le centre d’interprétation de la ville. Plutôt sympa, il explique la difficulté de coexistence de l’homme et de ses besoins avec les exigences de sauvegarde des milieux naturels. Des photos aériennes des principales îles nous montrent comment les villes ont grignoté petit à petit des territoires à l’origine sauvages.
C’est la fin d’après-midi, nous faisons une pause à Playa man, petite plage de sable fin proche de la ville. Ici encore humains et otaries se côtoient. Premiers instants de jeu pour Clément avec ces adorables mammifères.
Nous restons là avec Franck à regarder vivre la faune pendant que les enfants se lancent dans la construction d’un rempart contre la mer.
On est bien au coucher de soleil. On a du mal à rentrer.
Le lendemain, nous partons pour la baie de Tijeretas (mon coup de cœur du séjour). Nous évoluons sous un soleil mordant sur un sentier plus ou moins aménagé au milieu d’un champ de lave. Paysage très sec de bosquets et de cactus tout autour.…

vue sur San cristobal
Nous nous rendons d’abord au mirador qui domine la crique. Petite grimpette du matin qui fait un peu râler Lisa. La vue est vraiment jolie, surtout avec la crique en contrebas.
Nous espérions secrètement voir la parade nuptiale des frégates mais les quelques individus que l’on voit sont plus occupés à jouer avec les courants ascendants qu’à jouer les jolis coeurs.
Nous rejoignons la crique. Ici il n’y a aucun endroit pour prendre un bain de soleil. C’est juste un super spot de snorkeling et le lieu idéal pour nager avec des lions de mer. L’eau est transparente et l’on voit parfaitement les fonds marins.
Les otaries sont bien présentes. On doit slalomer aux milieu d’elles pour atteindre le ponton. Nous les obervons avec Lisa pendant que Franck et Clément partent faire du snorkeling. Ils reviennent enchantés.
Le même programme se réitère le lendemain mais cette fois on a loué des combinaisons car l’eau est un peu fraiche sur cette partie de l’île. Ce sera ma meilleure journée. Après un petit temps avec les enfants nous leur proposons de regarder un dessin animé pendant que l’on part se baigner. Enfin un moment à deux. Ils sont précieux ces instants.
Pendant une heure et demi, nous arpentons les fonds marins. Des poissons multicolores à foison ….
des tortues
Mais mon moment magique ce fut la nage avec les otaries. Pendant plusieurs minutes, nous avons nagé ensemble. Elle tournant lentement autour de moi, s’approchant pour sentir ma main. Le temps s’est arrêté à cet instant. Il n’y avait plus qu’ elle et moi. J’aurai aimé que cet instant dure plus longtemps. Sentiment de bonheur indescriptible qui m’a été offert. J’ai du mal à redescendre de mon nuage. L’après-midi sera similaire et me permettra de retrouver cette euphorie qui ne me quittera pas de la journée.

ballet aquatique de trois otaries
Pour notre dernier jour, nous nous rendons à La Loberia, une plage de sable située non loin de l’aéroport. Le lieu est connu pour être fréquenté par les otaries (d’où le nom !), mais également, aux premières heures du jour, par les tortues marines qui viennent nager à basse profondeur. La plage est aussi très prisée des surfeurs.
Il n’est pas très tôt lorsque nous arrivons sur place et la marée commence déjà à remonter. Franck fait du snorkeling tant que la mer n’est pas trop agitée mais une fois l’eau passée au-dessus de la barrière de rochers, les vagues s’intensifient et complexifient la plongée. Il regagne la plage. Les courants devenus très forts mettront même en difficultés certains nageurs qui se hâteront de rejoindre la rive. Ce qui déplait aux uns fait le bonheur des autres. Les enfants s’amusent comme des fous dans l’intensité des vagues. La prudence de Lisa ne l’empêchera pas de se prendre une belle rincée qui lui laissera des traces partout dans les cheveux.
Nous pique-niquons sur place. Moment de rires pour les enfants qui observent avec amusement les allers et venus incessants des Bernard Lhermitte en quête de nourriture. On assiste même à des combats de boxe. Les paris sont ouverts.
Le repas fini, nous prenons la direction du sentier côtier qui mène à une petite falaise, apparemment lieu idéal pour observer les oiseaux. Le chemin évolue en partie sur des blocs de lave. Pas toujours simple surtout pour les petites jambes de Lisa.
Sur le chemin, nous croisons devinez-quoi….des iguanes
Nous restons plusieurs minutes à observer la puissance des vagues qui ne cessent de se déchainées au fur et à mesure que la marée monte.
Nous arrivons au belvédère et effectivement quelques oiseaux marins sont présents. Peu farouches nous pouvons les approcher à une distance raisonnable en veillant cependant à ne pas les déranger. Un respect de l’animal que l’on s’attache à transmettre aux enfants depuis le début du voyage.

sur le chemin du retour
Ca y est, c’est notre dernier jour. Je ne me sens très bien. Nostalgie…. Je prend mes derniers clichés le long du malecon en essayant d’engranger un max de souvenirs et d’impressions. Les otaries qui m’ont procuré tant de joie sont fidèles au rendez-vous. Je traine un peu à les regarder jusqu’à ce que la forte voix de mon fils retentisse au loin « Maman, dépêche-toi ! ». Je les rejoins le cœur lourd. J’ai tellement de mal à quitter ce paradis, cette nature et cette faune stupéfiante, ces animaux que l’on croisent sur notre chemin sans les chercher et qui ont appris à vivre très proches des hommes tout en gardant leur état sauvage …
Dernier regard sur notre Eden par le hublot de l’avion….
Quelles belles aventures vous nous donnez à vivre grâce à votre blog. Les photos sont superbes : les enfants doivent être à la fois ravis et impressionnés de côtoyer de tels animaux. Quelle découverte pour eux …et pour vous aussi, bien sûr !
Clément me sidère quand je le vois sous l’eau avec son masque et tuba. Il n’a peur de rien. Il est vraiment à l’aise dans l’eau !
Profitez bien car le temps passe si vite.
Vous avez encore de beaux paysages à découvrir.
Plein de gros bisous à tous les quatre.
On vous aime fort. Papou Mamoune
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Incroyable cette nage avec les otaries!!!
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Je ne sous suivais qu’à travers Insta. Quel plaisir de vous lire, de voyager à travers vos récits. Bravo à vous 4 pour cette belle aventure.
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