De retour à Guayaquil, nous retrouvons rainbow et continuons notre route dans la sierra centrale vers l’est pour rejoindre la ville de Baños. Nous découvrons rapidement que pendant notre absence, un nouvel habitant s’est installé chez nous sans y avoir été convié. La présence de poubelles non loin de l’endroit où nous étions garé à Guayaquil et les victuailles présentes dans le véhicule l’ont sans aucun doute attiré à l’intérieur. Nous achetons tapette et piège collant et nous finissons par attraper un gros rat gris au bout de trois jours. Soulagement !!! On aime les animaux mais là faut pas pousser.
La végétation change, des stands de fruits notamment de bananes fleurissent à nouveau en pagaille sur le bord des routes. Il faut dire que la banane est consommée sous toutes ces formes en Equateur qu’elle soit banane ou plantain on la mange grillée, en beignets, en purée, en chips, en gâteau … un véritable aliment de base. On en aura dans tous les almuerzos que l’on commandera. Par ailleurs, l’Equateur est aussi le 1er exportateur mondial de bananes…. Alors la banane ça les gagne !!!!
La canne à sucre fait également son apparition le long des routes : jus de canne ou morceaux à mâcher, on s’en achète plusieurs paquets car depuis les Galapagos, nous sommes assez fan de ces sucreries naturelles surtout quand elles sortent bien fraiches du frigo.
Nous arrivons à Banos vendredi en soirée. Cette petite ville perchée à 1815m d’altitude, juste sous le volcan actif appelé le Tungurahua est située à 3 heures 30 au sud de Quito. Elle ne présente pas vraiment d’intérêt en elle-même. Sa jolie basilique est sans doute le site le plus intéressant de la ville.
En visitant Banos, nous découvrons que cette ville est réputée pour sa fabrication du Melcocha! Le Melcocha, ce sont ces bonbons que l’on retrouve un peu partout en Equateur…. Ils sont fait à base de canne à sucre bouillie et se vendent généralement en stick. Avant que la pâte ne durcisse et devienne un bonbon, il faut l’étirer et la malaxer de longues heures. C’est donc tout naturellement qu’on verra partout à Banos ces morceaux de « pâte » accrochés à des pas de porte et manipulés régullièrement à mains nues par les vendeurs… Ne soyons pas trop regardant sur l’hygiène…
Dans la ville, on sent que le week-end a commencé, les touristes affluent en masse des alentours. Il faut dire que Baños, c’est une base idéale pour découvrir cette région qui se situe sur un plateau andin aux portes du bassin de l’Amazone. Capitale des sports extrêmes de l’Equateur, les alentours de la ville offrent de multiples choix d’activités et d’intérêts: cascades, volcan (le Tungurahua), eaux thermales, rafting, mountain bike, tyroliennes, canyoning, parapente, randonnées à cheval, escalade, etc.… la liste est longue.
Nous nous rendons en fin d’après-midi à la casa del arbol. Sur le parking des bus discothèque déversent un flot continu de jeunes et de familles venus s’amuser. C’est le début du week-end et les locaux ont envahi le site. Ici plusieurs balançoires et une tyrolienne permettent de s’élancer à l’assaut du vide. Nous en testerons plusieurs avant de retourner se mettre au calme.
balançoires au-dessus du vide :
Jusqu’au soleil couchant

famille dans la brume
Traversée sur les ponts de singes
Le lendemain, nous attaquons la route des cascades. C’est un des sites phare de la ville. Cette route serpente dans une gigantesque vallée sur la route de Puyo. La route ne fait que 20 km et la plupart du temps, c’est de la descente ! Du coup nous croisons de nombreux touristes qui ont choisi de la faire en VTT. Une fois la route descendue, il suffit de mettre le VTT à l’arrière d’une des camionnettes qui retourne à Baños. La route est vraiment jolie. Elle longe plusieurs belles cascades qui semblent sortir du ventre des montagnes.
Le long de la route, nous nous laissons tenter par une séance d’homme volant au dessus de la cascade du manto de la novia (voile de la mariée). Suspendus à l’horizontale au-dessus du vide à un câble, nous traversons deux par deux le précipice d’une traite en survolant la cascade. Lisa pouvait le faire en étant accrochée à l’un d’entre nous mais elle a choisi de le faire seule. J’avoue que j’ai eu un moment d’appréhension quand je l’ai vu suspendue au dessus du vide et disparaître à grande vitesse de l’autre côté de la vallée. Impressionnant!
De l’autre côté de la vallée, un sentier nous permet en peu de temps de rejoindre le pied de la cascade. Nous descendons donc tranquillement au milieu de plantations d’arbres fruitiers, de petits champs de canne à sucre.
En bas de la cascade
Le retour se fait à bord d’une tarabita, sorte de panier métallique accroché à un cable. Plus paisible même si la vitesse de croisière est assez rapide! Un peu plus simple pour photographier le paysage et notamment la cascade du dessus.

un peu de vent
Nous arrivons à la cascade la plus grande et la plus importante, celle qui clôt la route : el pailon del Diablo (chaudron du diable). Bruit et fureur résument bien cette impressionnante chute d’eau accessible au plus près après une marche de 20 min. Un escalier permet de s’approcher du bassin dans lequel se déverse la cascade.
Nous tentons de nous faufiler dans le tunnel pour liliputiens qui permet d’accéder sous la cascade. On en ressort entièrement trempé.
Petite pause fruits bien méritée sur le chemin du retour
On ne comprend pas pourquoi les enfants n’ont pas voulu goûter les délicieuses larves grillées de la sierra
puis pause repas pour déguster les fameuses empanadas de Mercedes
Dans l’après midi, nous testons aussi le sentier des passerelles qui permet d’accéder vers les hauteurs de la cascade. La vue est également très chouette.
Nous reprenons la route. Encore quelques kilomètres et nous arrivons à Puyo, à la lisière de la forêt amazonienne. La végétation commence sérieusement à se densifier. Ca nous plait.