Nous rejoignons la ville de Quito, capitale de l’Equateur nichée au fond d’une vallée andine de haute altitude. 2ème capitale la plus haute du monde (après La Paz en Bolivie), elle se situe à 2850 m d’altitude près de la ligne de l’Equateur.
L’histoire de la ville remonte à l’époque pré-incaïque. Plusieurs civilisations et ethnies indiennes s’y succédèrent. Ce sont les Quitus qui donnèrent son nom à la ville puis les Incas la colonisèrent. Ils finirent par la détruire plutôt que de la céder aux conquistadors.
Au XVIe siècle, les Espagnols érigèrent une nouvelle Quito en construisant de nombreuses missions catholiques. La capitale se para alors d’un paysage urbain en damier et d’une architecture baroque. En 1534, Quito fut «officiellement» fondée et élevée au rang de ville espagnole.
Lorsque nous pénétrons dans Quito, nous découvrons une ville très étendue et malheureusement régulièrement embouteillée. Ici, les seuls transports en commun pour traverser la ville sont routiers. Le pire, ce sont les innombrables bus bleus qui crachent d’énormes voluptes de fumées à chaque accélération… Vive la pollution! Nous mettons plus d’1h30 pour traverser cette ville tentaculaire afin de nous rendre dans un garage pour une vérification des freins. On doit être paré avant d’attaquer les routes pentues de la Colombie.
Le patron nous accueille avec une infinie gentillesse. N’ayant pas la pièce qu’il faut, nous resterons trois jours sur place afin qu’il nous fabriquent une pièce de rechange sur mesure. Pour s’excuser du désagrément, le patron nous offre une pizza et des boissons. Pendant ces trois jours sur place, nous en profitons pour cuisiner des douceurs, se doucher plus longtemps que d’habitude, faire le blog et surtout visiter la ville.
Quito se compose de deux grands quartiers :
Le centre historique surnommé Centro ou « vieille ville » est inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978. Malgré un tremblement de terre en 1917, il demeure le centre historique le mieux préservé et le moins modifié d’Amérique latine. Il concentre des monuments de l’époque coloniale, des grandes places et des églises des XVI et XVII siècles. On trouve ici de beaux exemples de « l’école baroque de Quito », mélange d’art espagnol, italien, mauresque et flamand.
Au nord de la vieille ville se tient le Quito moderne, qui lui concentre les grandes entreprises et les services. C’est là que se trouve la plupart des centres commerciaux, hôtels, bars et restaurants. Nous ne nous y rendrons pas préférant nous concentrer sur la vieille ville.
N’échappant pas aux habituels bouchons, nous mettons un peu plus d’une heure en bus pour arriver sur place ce samedi matin.
Nous débouchons directement sur le Cœur de la vieille ville, la Plaza Grande surnommée aussi place de l’indépendance, une jolie place bordée de palmiers et d’édifices historiques. Cette place à la fois paisible et animée vit au rythme du quotidien de ses habitants.

Plaza de la Independencia, Plaza Grande

Démonstration de danse hip hop
Les anciens fuient la chaleur du soleil et se prélassent en musique sur les bancs ombragés de la place tandis que la jeunesse quitenos et les jeunes cadres dynamiques squattent les terrasses des cafés alentours pour y faire un brin de causette.
Aux abords de la place des cireurs de chaussures, vendeurs divers, passants et écolières se côtoient dans un incessant ballet.
Ah ! le grand mystère des glaces qui ne fondent pas. On a découvert ce phénomène étrange à Cuenca. Ici aussi on semble raffoler de ces étranges helados. Des vendeurs passent la journée avec leurs bacs à glace sur l’épaule et défient les lois de la physique frigorifique…. Les glaces ne fondent pas… Nous n’avons pas osé les gouter… Le mystère reste entier…
Les principaux édifices coloniaux qui bordent la place:
La cathédrale Primaria de Quito où repose le Maréchal Sucre, héros de la guerre d’Indépendance.
Le Palacio del Gobierno (palais du Gouvernement) , siège de la présidence équatorienne.
Autres édifices de la place
Nous poursuivons pour quelques heures notre flânerie dans les nombreuses rues étroites du centro afin d’admirer l’architecture des bâtiments coloniaux restaurés.
Dans cette ville parsemée d’églises, on compte plus de six grandes églises et plusieurs douzaines de chapelles qui témoignent de la grande ferveur religieuse de la ville à travers les siècles.
Coiffée de dômes vert et or, la Compañía de Jesús est l’église la plus richement décorée de Quito. Un véritable chef-d’œuvre architectural qui réclama 170 ans de construction aux jésuites.

Iglesia de la Compañía de Jesús
L’église de la Merced
La Plaza San Francisco, bordée par les longs murs chaulés et des deux clochers de la plus ancienne église du pays, le monastère San Francisco. C’est le plus grand édifice colonial de la ville. Endommagée par des séismes, l’église a été en grande partie reconstruite.

Vue depuis la place san Francisco

place san Francisco
La chapelle du Señor Jesús del Gran Poder
Plus récente et visible de loin, la Basílica del Voto Nacional, n’a vu sa construction démarrer qu’à la fin du XIXe siècle.
Un peu plus loin, nous longeons La Calle la Ronda, la plus ancienne ruelle coloniale. Cette étroite rue pavée a été complètement restaurée . Elle abrite aujourd’hui boutiques et restaurants.
Des quartiers populaires aux maisons colorées grignotent les flancs de collines.
Vue sur Quito et le Panecillo
Le dernier jour est dédié aux enfants, nous visitons le musée de l’eau
Puis le musée interactif des sciences
Au programme, pièce de théatre
Vendeuse dans une petite épicerie
Comparaison du poids des aliments et reconnaissance d’herbes aromatiques pour Clément
Courses de condors
et autres expériences et casse-tête en tout genre
Puis nous récupérons rainbow au garage. Toute l’équipe est restée pour nous saluer alors qu’il est 18h et qu’on est samedi. Quel sens du service ! Nous repartons encore couvert de cadeaux : un agenda, des autocollants, 2 diffuseurs d’odeur pour le véhicule, une peluche pour Lisa et une casquette pour Clément.
Nous reprenons la route pour nous rendre quelques kilomètres plus loin à la Mitad del Mundo ( le milieu du monde). A cet endroit passe la ligne de l’Equateur (même si la vraie ligne se trouve apparemment quelques kilomètres plus loin).
Très touristique, le site a des airs de Disneyland avec ses nombreuses boutiques, restos et son petit train mais nous y passons tout de même un agréable moment.
Nous découvrons une reconstitution des différents types d’habitat équatorien en fonction des régions
Les maisons de la côte
Les maisons de la sierra
Les maisons de l’amazonie
Un grand monument commémoratif ainsi qu’un musée, nous permet d’en apprendre un peu plus, historiquement parlant, sur les expéditions scientifiques de l’époque qui se rendirent pour certaines ici au-dessus de Quito et d’autres au Pôle nord afin de déterminer la forme et la taille exacte de la terre . Ces expéditions ont permis notamment de déterminer que la Terre était aplatie aux pôles. C’est ici également qu’eu lieu la première tentative de localisation de la ligne de l’équateur. Véritable fierté pour Clément de découvrir que l’expédition de 1736 était menée par un groupe de l’académie française des sciences dont faisait partie Charles de La Condamine et Joseph de Jussieu. Cocorico !!!
Ce changement d’hémisphère nous donne l’occasion de nous adonner à diverses expériences. Nous testons notre équilibre : il est apparemment plus difficile de marcher droit sur la ligne de l’équateur en fermant les yeux qu’en étant un peu au sud ou un peu au nord.Nous observons l’eau qui coule dans le sans des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire selon qu’on se trouve au nord de la ligne ou au sud. Nous faisons aussi l’expérience de l’oeuf qui, pile sur la ligne aurait son centre de gravité plus bas et serait plus facile à faire tenir sur un clou. Résultat on ne saura jamais, Clément a éclaté l’oeuf…
En montant sur une balance Clément et Lisa découvrent qu’ils ont des poids différents suivant qu’ils se situeraient au pôle nord, sur la lune, sur le soleil ou à l’équateur. Lisa ne pèse par exemple que 3,O9kg sur la lune et Clément 866,01kg sur le soleil.
Séance photo avec un pied au printemps et un à l’automne, la grande classe
Arrêt boutique pour faire l’acquisition de deux panamas, les fameux chapeaux équatoriens qui donnent un air très classe. Pas de raison qu’il n’y ait que toi Philippe qui puisse parader en France.
Arrêt gastronomique pour voir les cuyes griller sur leur broche. Ca nous tente mais… non
Visite du musée du chocolat
3h30 sur place, on n’a pas vu le temps filer. Il est largement temps de filer vers Mindo, un petit paradis naturel dont nous avons tous hâte de faire la découverte. Super! On retourne se mettre au vert.