Nous partons tardivement en direction d’Otavalo, où se tient le lendemain l’un des plus grands marchés andins du continent.
Nous passons la nuit au bord du Lago San Pablo, joli lac niché entre les montagnes et la ville. Nous sommes étonnés d’y retrouver les mêmes bateaux en totora que ceux des îles Uros.

Vue sur le lac et sur Otavalo
Apparemment, le totora est pas mal utilisé dans le coin
Comme conseillé dans le guide, nous rejoignons de bon matin la place du marché artisanal d’Otavalo avant l’arrivée massive des touristes Ce marché est réputé pour la qualité de ses textiles et de l’artisanat qu’on y trouve. Nous flânons ça et là entre les montagnes de tissus, les bijoux en ivoire végétal, les perles, les hamacs et les sacs. Nous craquons en chemin pour quelques hamacs et autres souvenirs pour la famille et les amis.
Nous découvrons à cette occasion les tenues traditionnelles des habitants d’Otavalo. Les femmes sont vêtues avec beaucoup d’élégance et c’est intergénérationnel: Elles portent une jupe en portefeuille de couleur sombre, superposée sur un tissu plus clair. En haut, leurs épaules sont couvertes d’une chemisette blanche brodée et d’une étole. Pour compléter la tenue, les femmes les plus coquettes se parent d’un collier doré qui s’enroule délicatement autour de leur cou. Ces femmes superbement apprêtées arpentent les rues souriantes et pimpantes. J’ai presque honte de passer à côté d’elles avec mon tee-shirt sans forme et mon pantalon élimé par les lavaderos d’amérique du sud. Un an en camping-car te font renoncer à des envies de coqueterie.
Nous rejoignons ensuite en taxi la partie du marché dédiée aux animaux vivants… située à 15 minutes de là. Ce marché aux bestiaux est surprenant et très haut en couleurs.
Ici, on vient accompagné de ses cochons, de ses vaches… On fait du troc ou on achète.
Le coin des cochons: Nous arrivons au moment d’une vente aux enchères. Les négociations sont rudes mais courtoises. Adjugé à la belle demoiselle !
Le coin des volailles, le plus rude
manipulées sans ménagement
enfournées dans des sacs… ou trimbalées la tête en bas
Ce marché, c’est également l’occasion de vendre fruits, légumes, gourmandises, tissus et autres bricoles…
Ici encore, la majorité des femmes sont bien apprêtées
Nous ressortons du marché pas végétarien mais presque. Le respect animal n’est pas vraiment au programme
Nous roulons quelques heures plus tard en direction de la très belle laguna Cuicocha, un ancien cratère volcanique transformé en lac.
Sur le chemin, nous avons la chance de croiser une fête de village avec musique et défilé. Un bel instant de féérie musicale et colorée où plusieurs groupes présentent leurs danses et/ ou tenues traditionnelles.
Deuxième groupe
Troisième groupe
quatrième groupe
Cinquième groupe
Sixième groupe
Le ciel est noir lorsque nous arrivons à la lagune. Nous essuyons une belle averse. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une telle pluie. Du coup, on ne se presse pas. On prend le temps de manger et on s’autorise même une petite sieste pendant que les enfants bouquinent dans leur lit. 15h30, on s’active fébrilement. Le vent a poussé les nuages et on bénéficie d’une légère éclaircie. En route mauvaise troupe! On ne pourra pas faire le tour du cratère mais on espère en faire quand même une bonne partie.
Le sentier est sympa. Quelques panneaux explicatifs et divers aménagements agrémentent le chemin.
Nous croisons une flore abondante autour du cratère.
La vue sur la lagune est fantastique
Vue sur la lagune de chaque côté du point culminant

Pause Goûter
La randonnée est vraiment agréable. On est décu de devoir rebrousser chemin mais le parc va fermer dans peu de temps. Tant pis!
C’est notre dernier jour en Equateur. Un peu de mal à quitter ce petit pays qui a tout d’un grand. Un dernier arrêt au cimetière de Tulcan avant le passage de frontière.
C’est un endroit étonnant. Nous pénétrons dans un véritable labyrinthe de cyprès, taillés en bulbes, en totems précolombiens, en personnages mythologiques, animaux ou figures géométriques. Ce labyrinthe longe les tombes et les mausolées ornés de bougies et de fleurs artificielles. Les enfants s’amusent à se dissimuler dans ce labyrinthe vegétal et à réapparaître en hurlant. Heu ! Vous savez que c’est un cimetière les enfants ? En tout cas, Chapeau les artistes ! C’était du grand art. Je veux les mêmes dans mon jardin. »
Encore quelques kilomètres et nous arrivons à la frontière. Cette frontière est particulière. Assis dans des tentes de l’UNICEF ou de la croix rouge ou encore sur les trottoirs, des milliers de migrants Vénézuéliens fuyant leur pays en crise attendent de pouvoir entrer en Equateur. Des personnes isolées, des couples et des familles ont tout quittés. Toute leur vie tient dans une seule petite valise. Malgré le monde, la foule est calme. Les visages sont fatigués mais humbles et résignés. Beaucoup semblent rêver d’un Eldorado Péruvien.
On tente de se faire discret. On a un peu honte d’arriver avec notre maison roulante alors qu’eux sont là sans visibilité sur leur lendemain. Nous faisons une humble contribution en nous délestant de 3 sacs de vêtements trop petits ou trop chauds et de quelques fruits. 5 minutes plus tard, j’aperçois mon pull en alpagua sur le dos d’un jeune homme.
Le passage de frontière se déroule sans encombre. Nous voilà arrivés dans notre dernier pays. Un pays quelque peu redouté par la famille. Il faut dire qu’il y a des images tenaces qui collent à certains pays, parfois justifiées, d’autres moins… La Colombie garde encore aujourd’hui une image de violence avec le narcotrafic et la guérilla. Il faut dire que les médias font tout pour mais nos amis devant nous sont rassurants alors on ne se laisse pas contaminer par les peurs des uns et des autres.
Nous roulons quelques kilomètres avant de nous arrêter pour la nuit au parking du téléphérique las lajas. Nous retrouvons une famille hollandaise déjà croisée en Argentine. Nous discutons pendant que les enfants se défoulent avant la nuit. Notre première nuit Colombienne semble paisible.
Très belles photos d’Otavalo.
On a les mêmes photos du spectaculaire cimetière 😀
À toute toute !
Les pau’z’ailleurs
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Coucou ma soeur et la famille. Je tente de reprendre du service avant le grand retour. Bon comme vous gros choc en voyant les photos du marché aux animaux. Les hommes aux quatres coins de la planète se ressemblent a ce niveau et leur attitude est revoltante . Ce non respect de l être vivant est insupportable. Pour les autres étales. … superbes couleurs de tissus et de très jolis sacs qui auraient bien plu a tatie lilice 😆
Les vues sur la lagune sont magnifiques j aurais adoré faire cette rando. Vivement nos vacances en Chartreuse que je me ressource!
Le cimetière visité est vraiment impressionnant. … il faut savoir qu il s agit d un cimetière ! Moi aussi j aurais voulu faire un cache cache comme dans le labyrinthe d Alice!!!
Bonne continuation les loulous. Gros bisous
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Un marché très très impressionnant mais insoutenable devant cette violence animale… je voyais ma petite Maguy déplumée et saucisson attendant son arrêt de mort…. quelle horreur… autant vendeur qu’acheteur…. balourder ces pauvres bêtes au fond d’un sac les unes au dessus des autres…. il y a de quoi devenir effectivement végétarien !! En dehors de ce marché haut en couleurs….. extraordinaires sculptures végétales du cimetière…. du très grand art!!! Incroyable !! Je rigole en regardant mon art taupière…. y’a du boulot!!! Bisous d’amour!
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