Nous arrivons au village de Salento situé dans le département du Quindío. Le village implanté à 1895 mètres d’altitude, à la porte de la majestueuse vallée de Cocora, bénéficie d’une belle prospérité grâce aux touristes qui viennent ici en masse. Nous avons un bel aperçu de son succès en ce week-end férié. D’interminables bouchons nous feront atteindre la vallée de Cocora en 1h30 au lieu du quart d’heure annoncé. On est refoulé de tous les parkings. Trop de monde et pas assez de place. Du coup, nous atterrissons dans la cour d’une ferme/ hôtel pour une nuit au milieu des vaches et de la basse-cour.

On se décide à partir en stop le lendemain jusqu’au départ de la balade dans la vallée de Cocora. Il est trop difficile de stationner rainbow ce week-end. Attention, Pouces en l’air !!! Jackpot ! la première voiture est la bonne. Un jeune couple venu de Cali nous dépose au pied de la balade.

Et c’est parti pour les 9 bornes de rando dans la vallée!!!

Avec son manteau de brume accroché aux montagnes environnantes, la vallée de la Cocora a quelque chose de mystique. Nous y découvrons l’un des emblèmes les plus importants de la Colombie, le palmier de cire du Quindío (Ceroxylon quindiuense). Ce géant enchaine les records. C’est le palmier le plus haut du monde (jusqu’à 60 mètres), il peut vivre jusqu’à 100 ans. La cire de son tronc servait autrefois à faire des bougies. Chose étonnante, cet arbre pousse entre 2500 et 3000 mètres d’altitude, dans les forêts de montagne tropicales. Menacé d’extinction, le palmier de cire est une espèce protégée depuis 1985 tout comme la vallée qui est devenue un parc national la même année.

 

 

La balade grimpe tranquillement à flanc de montagne.  La brume qui se lève puis retombe en épais manteau nous offre pour quelques instants des fenêtres sur la vallée et les montagnes environnantes

Petit colibri butinant au point culminant de la balade

La redescente nous fait longer et traverser une rivière sur de nombreux ponts en bois.

Encore quelques images de la vallée dans la purée de pois…

Parfois, un ptit air de campagne européenne… Des prés, des vaches, des chevaux..

Pique-nique avec les copains qui nous ont rejoints entre temps

Fin de balade, nous récupérons rainbow et tentons de rejoindre le village. On est lundi férié et Salento d’habitude très touristique ne désemplit pas. Nous rejoignons la place centrale qui n’est qu’une succession de commerce, d’hôtels, de bars et de restaurants.
Les maisons sont aussi jolies qu’à Filandia mais on regrette déjà le rythme nonchalant de cette dernière. Ici, les touristes créent une sorte d’agitation épuisante.

 

 

 

 

 

Les vendeurs de rue sur la place

les fameuses jeep willis sont de la partie

Balade le long de la calle Real où les prix s’enflamment dans les boutiques d’artisanat.

Dans les autres rues de la ville

 

Vue du mirador sur le village.

Nous ne restons qu’une nuit à Salento, trop peuplée pour nous. Nous reprenons la route et malgré les bouchons colombiens qui nous agacent parfois, nous ne nous lassons pas de cette région  magnifique. C’est verdoyant, le paysage dessiné par le relief est très vallonné. Encore de nombreuses fincas colorées et leurs champs de café s’étirant à perte de vue jalonnent notre route.

Jericho

Nous rejoignons Jéricho en fin de journée. Notre spot sur les hauteurs de la ville est assez chouette. Nous y sommes seuls au monde avec les Tiselfs si l’on exepte les quelques colombiens qui sont toujours ravis de visiter le véhicule. Leur curiosité sincère et leur gentillesse nous touche. Quelques échanges, des photos d’eux et de nous devant les véhicules et ils repartent discrètement comme ils sont arrivés.

Les différentes vues sur la vallée depuis notre spot

 

Une nuit au frais et nous nous levons en pleine forme pour arpenter les rues de Jericho.

Pour rejoindre la ville, nous descendons par un joli petit parc botanique municipal ombragé

Nous croisons peu de touristes à Jericho. Le rythme est tranquille même sur la place du village. Nous y flânons avec beaucoup de plaisir.

Au rythme des couleurs

La visite finie, nous prenons la route direction Jardin, un autre village coloré qui abrite dans un coin de forêt quelques Gallo de la pena, ces beaux oiseaux rouges et noirs que nous avons activement traqué à Mindo sans succès.