Lorsque nous nous réveillons, nous pouvons enfin découvrir la ville de San Pedro. Notre arrivée nocturne de la veille ne nous avait pas encore permis de la découvrir. Petite oasis au milieu du désert, elle se situe dans le delta d’une rivière.
Ici, les maisons sont en adobe et les rues en terre. Partout, la terre est sèche et poussiéreuse.
Dans le village, il semble régner une torpeur sans égale qui contraste avec l’agitation des deux rues principales où le tourisme de masse semble battre son plein, comme en attestent toutes les petites boutiques de souvenirs et autres agences qui s’entassent tout le long et proposent des excursions dans les alentours.
San Pedro, victime de son succès, compte aujourd’hui 350 offres d’hébergements contre 20 Il y a tout juste 15 ans…..Un peu trop de touristes à notre goût.
Nous démarrons notre journée avec les viennoiseries renversantes de la « franchuteria » une boulangerie tenue par un français exilé il y a plusieurs années qui a commencé à faire du pain et à le vendre dans les rues de San Pedro. Victime de son succès, il a ensuite monté sa petite affaire qui cartonne apparemment aujourd’hui. Une petite oasis de verdure attenante à sa boulangerie permet aux clients de se prélasser à l’ombre de petits arbres chétifs (mais dans le désert, on apprécie) tout en se délectant des multiples gourmandises proposées ici (chocolatines, croissants en tous genre….).
Après avoir englouti nos viennoiseries, nous rejoignons les Arteromands et les Vananous. Ils se sont installés à l’extérieur de la ville sur une petite colline qui domine San Pedro. La vue sur le volcan Licancabur et sur les autres sommets est de toute beauté. Partout autour de nous s’étend à perte de vue le désert d’atacama. le paysage est minéral et la végétation quasi inexistante.
Quel bonheur de retrouver nos compagnons de route ! Les enfants partent directement creuser la terre et le sable pendant qu’on discute entre adultes. Les Vananous partent rapidement en mission garage. On prévoit de se rejoindre dans l’après-midi pour visiter ensemble le musée des météorites.
Nous nous attablons pour un repas commun avec les Artéromands. Protégés du vent et du sable entre nos deux camping-car, nous n’aurons pas une activité intense. On est juste bien.
Les Artéromands reprennent la route en début d’après-midi. Promesse de se retrouver bientôt. Avec les Vananous, nous partons visiter la ville et le musée des météorites. Ce musée situé dans une maison bulle, est consacré aux fragments de météorites découverts, ces 30 dernières années, dans le désert d’Atacama, par deux frères passionnés par la géologie extraterrestre.
Un audio guide présente les différents types de météorites tout en les mettant en parallèle avec les étapes successives de la formation de notre système solaire en général et de notre planète en particulier…. Intéressant mais assez complexe.
Une partie tactile du musée permet de s’adonner à l’aide d’un gros aimant à la reconnaissance des météorites parmi d’autres pierres lambdas.
Suite à cette visite et armés de l’aimant du frigidaire, les enfants s’improviseront régulièrement chercheurs de météorites ( Les pierres de météorites réagissant à l’aimant). Ils faut dire qu’ils ont découvert au musée que dans le désert, il y a plus de météorites qu’ailleurs (parce qu’il ne pleut pas souvent et qu’en présence d’eau, la météorite s’oxyde et disparait rapidement) Clément nous ramène des pierres en pagaille. Seulement, Il y a de nombreuses pierres volcaniques dans le coin qui réagissent tout autant à l’aimant et qui ne sont pas malheureusement pas des météorites. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin mais ça occupe. On doit juste penser à se délester régulièrement de quelques cailloux.
On déambule dans les rues du centre. Les enfants pataugent dans le système d’irrigation de la ville.
Direction l’église près de la place ombragée… Cette dernière a été fondée au XVI è siècle. Elle est construite en adobe, en bois de cactus cardón et en cuir de lama… Pas un seul clou n’a été utilisé pour la charpente !
Le lendemain, une fois n’est pas coutume, c’est ptit déj à la Franchuteria. On profite des derniers instants avec les Vananous. Nos chemins sud-américains se séparent définitivement. La prochaine fois que l’on se revoit, ce sera en France.
Un peu dur de se quitter. On a passé une belle tranche de vie ensemble et entre voyageurs du bout du monde les liens se font vite. C’est un peu comme dire au revoir à la famille. A très bientôt, en France les copains et merci pour ces supers moments passés en votre compagnie.
Pendant les 6 prochains jours, nous partons à la découverte du fameux désert d’Atacama, étendu sur 100000km2. Aussi grand que 1/5 de la France, Il s’étend de la côte pacifique jusqu’aux Andes. C’est le désert le plus aride du monde. Dans certains coins, il n’a pas plu depuis plus de 500 ans. Pourtant, la région a connu des inondations importantes en février. Il a plu notamment 12mm d’eau en une nuit et dans cette région où la terre est désséchée, l’eau qui n’arrive pas a être absorbée ravine, s’infiltre où elle peut, créant d’importantes inondations et éboulements. Conséquences, de nombreux sites touristiques furent fermés, les routes ont été coupées et des villages isolés. Un mois après ces inondations, on voit encore les stigmates sur certaines routes et pistes et certains sites sont encore fermés. Heureusement, la majorité d’entre eux sont ouverts.
En route pour La vallée de la lune, située au milieu de la cordillera de la sal (cordillère de sel) et ses paysages somptueux…
Lunaire, irréelle. Striées d’ocre et de blanc, les roches torturées se multiplient à l’infini au milieu des dunes de sable.
l’Anfiteatro de la vallée de la lune
On roule
Las tres Maria, trois concrétions rocheuses censées symboliser le christ entouré de trois représentations de la vierge. Pas le plus impressionnant.
Vue panoramique sur la vallée de la lune
Le soir, nous partons à 22 heures à l’assaut du ciel avec SPACE. Il faut dire qu’à Atacama la voûte céleste dépourvue de nuages est magique. Photographe astronomique devenu astronome, découvreur d’astéroïdes et de deux comètes auquel il a donné son nom, le français Alain Maury nous initie pendant près de 3 heures aux mystères du ciel. Sa passion pour l’astronomie, son humour et son franc parler sont un vrai régal. On passe un excellent moment à l’écouter et à observer le ciel dans une dizaine de télescopes. Nous y verrons pêle-mêle la lune, des nébuleuses, des amas globulaires et une étoile distante de plus de 13 milliards d’années lumière. Soirée instructive et passionnante.
la lune vue du télescope
Le lendemain, nous prenons la direction du salar d’Atacama, pour aller admirer les flamands roses de la laguna Chaxa… Le salar a un aspect bien différent de celui d’ Uyuni qui ressemblait à un grand lac blanc couvert de sel. Celui d’Atacama ressemble plus à un grand champ labouré avec des mottes de terre recouvertes d’une pellicule blanchâtre de sel.
Le salar et les volcans en arrière plan
Une lagune aux couleurs arc-en -ciel
Les flamands peu nombreux sont tout de même au rendez-vous
ainsi que quelques reptiles
Dans l’après-midi, après un pallier d’acclimatation, nous roulons vers les lagunas Miscanti et Miniques situées sur l’Altiplano, à 4300m d’altitude.
La Laguna Miscanti et les volcans
Laguna Miniques
Sur la route de retour, paysages de steppes jaunies grimpant à l’assaut des volcans
Arrêt au village-oasis de Socaire pour voir les deux églises en pierres taillées et au toit de chaume
Nous quittons San Pedro en fin d’après-midi. Un peu frustrés de ne pas avoir pu faire tous les sites que l’on aurait aimé faire – Les pistes n’étant pas toujours adaptées à notre camping-car – mais contents de ce que l’on a déjà vu.
C est malin vous avez reussi a me faire pleurer avec vos adieux aux vananous! J etais a deux doigts il y a qq semaines de verser ma larme en lisant le blog « sur les sentiers du monde » lorsque les grands parents retrouvent leurs enfants et petits enfants puis se reséparent de nouveau pour qq mois mais la il s agit de vous…. et en vous suivant de près moi aussi je me suis attachée aux vananous! J espère que nous aurons l occasion de faire leur connaissance en direct cette fois.
Magnifique panorama du désert d Atacama c est presque irréel ! Tout comme ce panneau improbable indiquant un tournant au milieu de nulle part …. sur l unique route traversant le désert !
Quelle chance aussi pour les enfants de visiter le musée des meteorites et etudier le ciel aux côtés d experts, ils en apprennent bien plus là qu en cours de science et vie de la terre!
Bonne continuation mes ptits amours de globe trotteurs.
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Et voilà que nos routes ont bifurque,
Très heureux d’avoir passé tous ces bons moments avec vous!
Erwan nous dit tous les jours: « On va raconter à Lisa et Clément « .
Alors rendez vous dans quelques mois pour les retrouvailles !!!
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